7 octobre 2008 : Une journée d'action à préparer, à réussir et à continuer18/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2094.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

7 octobre 2008 : Une journée d'action à préparer, à réussir et à continuer

Le mardi 7 octobre prochain, six directions syndicales appellent à une journée de mobilisation sur les problèmes que doivent affronter quotidiennement les salariés, les chômeurs et les retraités.

Cette date correspond à la " journée mondiale pour le travail décent " décidée par la Confédération syndicale internationale avec pour objectif affirmé de faire reculer, dans le monde, la pauvreté et la précarité. La CGT, la CFDT, la CFE-CGC, la FSU, Solidaires et l'UNSA appellent aussi, en France, à " affirmer l'exigence d'emplois de qualité pour toutes et tous, de salaires revalorisés, d'amélioration des conditions et de la durée du travail [...], d'une protection sociale et de retraite garantie et de haut niveau, de services publics efficaces et contribuant à la cohésion sociale ".

De leur côté, FO et la CFTC, co-signataires d'un appel à la journée mondiale, refusent d'appeler à la journée en France, l'une afin de " ne pas mélanger les genres ", l'autre par rejet d'un " grand mouvement fourre-tout ". Ces deux organisations maintiennent néanmoins leur participation à l'organisation de ce qui apparaît, pour l'instant, comme le seul rendez-vous donné en région parisienne, un " rassemblement unitaire, syndical, européen et international " à 17 heures, place du Trocadéro à Paris, qui devrait inclure un concert.

Les modalités de cette journée et les rendez-vous régionaux sont encore on ne peut plus flous et, à part la Fédération de la métallurgie CGT qui juge nécessaire de " faire converger les luttes " dans l'automobile et l'industrie aéronautique, rien de précis n'est sorti de la rencontre entre les syndicats de la Fonction publique, pas même pour ceux de l'Éducation nationale.

Il est évident pourtant à l'ensemble du monde du travail que rien ne va plus. Il s'agit du pouvoir d'achat en baisse continuelle pour les salariés, les allocataires et les retraités, dont les ressources sont bloquées alors que l'inflation pointée par l'Insee est de 3,6 % sur l'année. Il s'agit de l'annonce des milliers d'emplois supprimés dans la Fonction publique et en particulier l'Éducation, mais aussi récemment chez Renault, PSA, General Motors, la Caisse d'Épargne, Natixis, Imperial Tobacco, Doux, la Camif, Calyon et d'autres. Il s'agit des millions de sans-emploi ou de sans véritable salaire. Il s'agit des conditions de travail, horaires ou postes, qui mettent en jeu la santé. Il s'agit des problèmes de transport et de logement induits par les ressources en baisse et l'insuffisance de l'offre.

Tous ces problèmes ont la même source, l'offensive patronale continue contre le monde du travail, soutenue ou précédée par les initiatives gouvernementales affaiblissant les droits des travailleurs. C'est pourquoi ceux-ci doivent saisir l'occasion donnée par cette journée du 7 octobre pour faire une démonstration de leur force et de la conscience qu'ils ont de leurs intérêts communs.

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