Poste Colbert - Marseille : Un facteur menacé de révocation11/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2093.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Poste Colbert - Marseille : Un facteur menacé de révocation

Serge Reynaud, militant de la CNT et facteur dans le centre-ville de Marseille, est menacé de révocation. La direction du courrier (DOCT) tente ainsi de se débarrasser d'un militant combatif qui est de toutes les grèves contre la dégradation des conditions de travail à La Poste et qui en dénonce les conséquences pour les usagers.

En mars 2008, les facteurs avaient fait grève contre le fait que le surcroît de travail dû à la distribution des plis électoraux n'était plus payé en heures supplémentaires.

En mai, ils se mettaient à nouveau en grève pendant trois semaines contre le projet Facteur d'Avenir que La Poste veut leur imposer. Ce projet prévoit des tournées modulables, le remplacement des facteurs absents seulement au bout de sept jours, le recours accru à des intérimaires peu - ou pas - formés. En cas d'absence du facteur titulaire, seul le courrier des usagers importants serait distribué.

Les facteurs se battaient aussi contre les milliers de suppressions de postes que La Poste impose chaque année pour augmenter sa rentabilité en vue de sa privatisation.

Lors des grèves, les postiers avaient multiplié les distributions de tracts, manifesté devant la direction qui refusait de les recevoir, fait des prises de parole.

C'est cette opposition que la direction n'a pas digérée. Elle a convoqué Serge Reynaud devant le conseil de discipline le 10 septembre en vue de sa révocation sous prétexte de " refus d'obéissance caractérisés récurrents, agressions verbales et agression physique à l'encontre de son supérieur hiérarchique, dégradation volontaire de la porte d'accès à la direction, attitude dilatoire en cours d'enquête ". En fait, il avait pris la parole cinq minutes et, avec plus de cent manifestants, avait pénétré dans le sas d'entrée de la direction après plusieurs heures d'attente en plein soleil. En fait, la direction s'est choisi un bouc émissaire.

C'est cette répression pour imposer sa politique que les militants syndicaux, SUD, CGT, CNT, ont dénoncé avec lui et devant soixante-dix personnes, lors de la conférence de presse organisée le 3 septembre devant la poste Colbert à Marseille.

Et en plus de la distribution de tracts et de pétitions, ils ont appelé à une manifestation de soutien devant la poste Colbert, mercredi 10 septembre à 14 h, jour de la convocation de Serge Reynaud.

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