Transgourmet - Argenteuil (Val-d'Oise) : Non à la délocalisation et aux licenciements déguisés03/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2092.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transgourmet - Argenteuil (Val-d'Oise) : Non à la délocalisation et aux licenciements déguisés

Du 22 août au 3 septembre, une trentaine de salariés de l'entreprise Transgourmet à Argenteuil ont fait grève pour lutter contre la délocalisation du site vers Wissous dans l'Essonne et Orly dans le Val-de-Marne. Cette entreprise confectionne des repas pour des collectivités, des cantines scolaires et des restaurateurs. Elle est liée entre autres au groupe Carrefour.

Les prétendues compensations financières proposées par la direction à ceux qui accepteraient de rejoindre le nouveau site sont dérisoires : trois fois 1 000 euros, et pas d'ajustement des salaires pour les travailleurs d'Argenteuil dont les salaires sont inférieurs à ceux de Wissous et d'Orly. Pour ceux qui ne pourraient pas suivre, seulement trois mois de salaire comme prime de départ, avec 1 500 euros supplémentaires pour ceux qui ont plus de trois ans d'ancienneté.

La plupart des salariés d'Argenteuil habitent dans les environs. Déménager dans le sud de Paris n'est, matériellement et financièrement, pas envisageable pour eux. Il n'est pas rare qu'ils touchent moins de 1 000 euros, avec des heures supplémentaires non payées. La délocalisation est aussi une bonne occasion pour la direction de réduire les effectifs.

Les grévistes ont décidé de reprendre le travail, mercredi 3 septembre, même s'ils n'ont obtenu que la réouverture de négociations sur les primes liées à la suppression du site d'Argenteuil. Mais ils ont pu voir comment de nombreux médias sont accourus quand ils ont fait peser le risque que des collectivités et des écoles ne soient pas approvisionnées le jour de la rentrée. Et comme le dit l'un des travailleurs : " Cette grève nous a grandis ".

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