RSA : La peau de chagrin03/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2092.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

RSA : La peau de chagrin

Quand en 2005 Martin Hirsch avait proposé la création du RSA, il avait avancé le chiffre de 6 à 8 milliards pour son financement. En 2007, une élection présidentielle plus tard, Martin Hirsch devenait haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, avec l'objectif de mettre en place son nouveau dispositif. Mais dès son entrée en fonctions Hirsch ne parlait plus que de 3 à 4 milliards d'euros pour le RSA. Il avait réduit de moitié ses prétentions, mais il disait qu'il n'en rabattait pas sur ses objectifs ambitieux de lutte contre la pauvreté !

Le RSA fut voté en août 2007, mais au printemps 2008 il avait du plomb dans l'aile, Fillon lui reprochait d'être " coûteux " et Sarkozy déclarait qu'il faudrait le calibrer en fonction de nos disponibilités financières... Le calibrage a eu lieu, puisque Hirsch a annoncé que le RSA ne disposera plus en juillet 2009 que d'un financement de... 1,5 milliard d'euros par an, donc encore deux fois moins qu'en 2007 !

En trois ans, de 2005 à 2008, le RSA aura donc perdu plus des trois-quarts de ses financements. Mais cela n'empêche pas Martin Hirsch de parler d'une " révolution tranquille " qui va " marquer durablement la société française " en permettant, rien que ça, de faire passer d'ici la fin du quinquennat, en 2012, le nombre de pauvres de sept à cinq millions !

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