Martin Hirsch : De gauche à droite mais toujours dans les sommets03/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2092.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Martin Hirsch : De gauche à droite mais toujours dans les sommets

Avec l'annonce de la mise en place du RSA, Martin Hirsch a eu droit aux éloges de la presse. Le journal Le Parisien lui a ainsi consacré une page entière dans la rubrique " Il a marqué la semaine ", parlant de lui comme d'un " révolutionnaire tranquille ".

Tranquille peut-être, mais révolutionnaire sûrement pas. Car, comme le rappelle la " Bio express " du Parisien, Martin Hirsch a toujours fréquenté les allées du pouvoir. C'est de famille d'ailleurs, car son grand-père avait déjà été haut-commissaire au Plan en 1958 sous De Gaulle. Ce serait d'ailleurs cet exemple que Martin Hirsch aurait voulu suivre en devenant en mai 2007 haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté dans le gouvernement Fillon.

Après une carrière universitaire bien remplie - Martin Hirsch est docteur en médecine et a fait l'École Normale Supérieure - il a intégré l'ENA avant de très naturellement commencer une carrière dans les ministères. De 1997 à 1999 il est le chef de cabinet de Kouchner quand celui-ci est secrétaire d'État à la Santé sous la présidence de Mitterrand. Puis il prend en charge la responsabilité de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) jusqu'en 2005, avant de devenir président de l'association caritative Emmaüs France fondée par l'abbé Pierre.

Cette image d'homme de gauche ne l'a pas empêché d'accepter en 2007 de rejoindre le gouvernement Fillon, comme d'autres hommes de gauche rebaptisés pour l'occasion hommes d'ouverture, dont son ancien patron Kouchner.

Martin Hirsch, qui prétend avec le RSA lutter contre la pauvreté et continuer à défendre ses convictions de gauche, se retrouve en fait aujourd'hui au Conseil des ministres aux côtés de ceux qui mènent une politique qui aggrave tous les jours de façon dramatique cette pauvreté. Mais, très tranquillement, cela ne le gêne pas !

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