SNECMA - Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : Pas de trêve estivale pour la direction27/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2091.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNECMA - Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : Pas de trêve estivale pour la direction

À l'usine Snecma (Groupe Safran) de Gennevilliers, la direction a profité de la période estivale pour tenter une opération d'intimidation contre tous ceux qui, en juillet dernier, avaient osé s'opposer au licenciement d'un jeune camarade d'un secteur de la grosse Forge, le Parachèvement.

Annoncé le 17 juillet, ce licenciement avait été ressenti par tous comme une véritable provocation. Notre camarade, absent à plusieurs reprises pour des raisons médicales, avait été purement et simplement jeté à la rue sous prétexte d'absences non justifiées. Il n'avait pas même reçu une lettre de mise en garde ni un quelconque avertissement.

Dès le licenciement connu, la mobilisation était immédiate alors pourtant qu'on entrait déjà dans une période de congés. Les débrayages de solidarité se multipliaient jusqu'à fin juillet pour l'empêcher et entraînaient jusqu'à 200 personnes.

Le 21 juillet, CGT et CFDT exigeaient le retrait du licenciement et devant l'obstination du directeur à maintenir la sanction, les salariés présents décidaient d'occuper le bâtiment administratif, gênant de ce fait le déplacement de certains membres du personnel de direction. Le soir même, le directeur faisait intervenir massivement la police avec chiens, flash-balls, lacrymogènes et caméras à l'appui. Bref, comme l'écrivit un tract CFDT, « la totale pour affronter des salariés armés seulement de leurs... sandwiches ».

La direction ne s'est pas contentée de cette mascarade policière. Elle a aussi voulu s'en prendre à dix travailleurs, la plupart militants et responsables de la CGT et de la CFDT et les a convoqués par courrier recommandé pour un entretien préalable avant sanctions disciplinaires à la veille du week-end du 15 août ! Mais devant la mobilisation des travailleurs présents à l'usine, devant le fait que jusqu'à cent salariés accompagnèrent certains délégués à l'entretien, la direction reculait partiellement, limitant les sanctions à des avertissements et, pour l'un d'entre eux, à une « mise en garde ». Cependant, quatre travailleurs sont encore dans l'attente soit de la réception de leur courrier, soit de leur entretien. D'autres débrayages de solidarité sont donc prévus alors que beaucoup de travailleurs reviennent de congés et découvrent avec indignation cette opération d'intimidation de la direction.

Pour tous, il est clair que la direction n'a pas digéré la grève du printemps dernier pour 150 euros d'augmentation des salaires, grève qui avait mobilisé les travailleurs de l'ensemble du groupe, et en particulier ceux de l'usine de Gennevilliers.

La direction espère peut-être que son opération de déstabilisation peut réussir. Mais rendez-vous a été pris pour le jeudi 28 août, où les deux organisations syndicales appellent à un nouveau débrayage contre le licenciement de notre jeune camarade et contre les sanctions. Et pas question de se laisser intimider !

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