Marseille : Un accès à la mer bloqué par le fric et la plaisance27/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2091.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marseille : Un accès à la mer bloqué par le fric et la plaisance

Se rendre à la plage dans les quartiers nord de Marseille, les quartiers les plus populaires où vivent plus de 85 000 personnes, n'est pas simple.

L'accès à la mer ne peut se faire qu'à partir d'une longue route sinueuse car la mairie ne prévoit et ne discute que d'agrandir le port de plaisance en rajoutant plus d'anneaux pour les propriétaires de bateaux.

Le passage à la mer à partir du quartier de l'Estaque est donc impossible. Il faut remonter plusieurs kilomètres pour arriver aux plages de Corbières. Là très tôt les parkings sont pleins et le stationnement se fait sur les bas-côtés de cette route.

Une seule ligne de bus y va. Le ticket coûte 1,70 euro. Ces bus sont encadrés par une quinzaine de contrôleurs appuyés souvent par une voiture pour traquer le moindre resquilleur. À cause du coût du trajet, certaines familles nombreuses préfèrent marcher directement sur la route car il n'y a pas de trottoir.

Quant à la police et aux CRS, ils ne sont pas là pour renforcer la surveillance de la baignade où ils seraient bien utiles. Ils font leur moisson de PV à 35 euros. Quand des automobilistes sanctionnés leur demandent où ils pourraient bien se garer, certains de ces policiers se contentent d'un sourire sarcastique.

Au lieu de poster des contrôleurs et des policiers partout pour verbaliser, la ville de Marseille pourrait très facilement financer des transports gratuits pour les enfants du quartier, prévoir des navettes pour aller des parkings du bas jusqu'aux plages. Mais ce serait là, sans doute, trop demander à une mairie qui ne voudrait réserver l'accès à la mer qu'au fric et aux bateaux de plaisance.

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