Sodas et barres chocolatées : Trop sucré... trop juteux !15/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2089.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sodas et barres chocolatées : Trop sucré... trop juteux !

Eric Woerth, le ministre du Budget, vient d'annoncer qu'il renonçait à l'idée qui lui avait été soumise de créer une " taxe à l'obésité ". Un rapport de l'Inspection des Finances et de l'Inspection des Affaires sociales préconisait de faire passer la TVA du taux réduit de 5,5 au taux normal de 19,6 %, sur les produits diététiquement contestables et générateurs d'obésité (sodas, pizzas, hamburgers, etc.), ou de créer une nouvelle taxe.

C'était à la fois pour le gouvernement un moyen de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État en taxant les consommateurs les plus modestes qui ne mangent pas des fruits et des légumes tous les jours.

Ce qui a fait reculer le gouvernement, ce n'est pas tant les protestations dans la population que celle des producteurs ou distributeurs. Ainsi, la disparition des bonbons de devant les caisses, véritable piège à gamins (et à parents), avait été jugée " démagogique " par l'Association de l'industrie alimentaire. Et la mesure a été enterrée. La disparition de la publicité pour les produits sucrés pendant les programmes destinés aux enfants, a été laissée à la responsabilité des chaînes de télé. Il faut dire que les recettes financières de ce type de publicités sont estimées à plus d'un milliard d'euros par an.

Aujourd'hui en France, près d'un enfant sur cinq est en surpoids, voire obèse. Et l'équipement des collectivités (et notamment des écoles) en fontaines à eau fraîche, le remplacement des barres chocolatées par des fruits dans les distributeurs se sont heurtés aux mêmes lobbies.

Une partie de la population se nourrit mal et les enfants grossissent. Mais ce qui compte le plus pour le gouvernement, c'est que les gros de l'agroalimentaire gardent la ligne, la ligne des profits !

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