Carling (Moselle) : Les pompiers de Total refusent de travailler plus15/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2089.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carling (Moselle) : Les pompiers de Total refusent de travailler plus

Ils n'en ont jamais assez ! Au moment où Total annonce un résultat net en hausse de 29 % pour le premier semestre (8,3 milliards d'euros en six mois), le groupe continue de supprimer des emplois. Ainsi sur la plate-forme chimique de Carling en Moselle - où un plan de réduction de près de 300 emplois est déjà en cours - Total Petrochemicals voudrait en plus réduire de 50 à 32 le nombre de pompiers affectés à la sécurité de l'ensemble de la plate-forme, qui emploie plus de 1 600 salariés.

Le prétexte de ce projet est la suppression de deux installations importantes sur le site de Carling. Mais comme il est classé Seveso 2, c'est la préfecture qui fixe le nombre de pompiers devant être présents (huit actuellement). D'où le projet de la direction de modifier leurs horaires pour économiser des postes de travail, en ayant à disposition plus longtemps moins de pompiers.

Total projette de construire une caserne sur le site de Carling : au lieu de leurs horaires en 3 x 8, les pompiers feraient des gardes de 24 heures (dont huit heures de sommeil) suivies de 48 heures de repos. Du coup les pompiers, seraient à la disposition de la direction un temps bien plus grand - dormir chez son patron n'est pas comme dormir à la maison. Ils ont fait le calcul que cela leur imposerait 114 postes de 24 heures par an : adieu les 35 et même les 40 heures !

Les pompiers se sont mis donc en grève du 15 au 25 juillet dernier. Ils ont bloqué le site, avec le soutien des syndicats qui refusent toute nouvelle suppression d'emploi. La direction a fait quelques concessions, mais maintient globalement son projet. Les grévistes, eux, ont suspendu leur mouvement et une AG doit avoir lieu à la rentrée pour décider de la suite à donner.

La direction explique dans le Républicain lorrain : " Il faut être attentif aux coûts. " Après 12 milliards de bénéfices l'an dernier, et sans doute autour de 15 cette année, Total n'est pourtant pas vraiment dans la gêne !

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