Prix : Les salaires, retraites, pensions doivent suivre !30/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2087.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prix : Les salaires, retraites, pensions doivent suivre !

Ce serait donc fini : les prix cesseraient leur progression. Le cours de pétrole sur les marchés internationaux est même en baisse. Mais autant on avait vu sa hausse se répercuter sur les prix à la pompe quasiment en temps réel, autant on a du mal à percevoir la baisse : deux ou trois euros au plus sur un plein, parfois rien. Quant au reste, les prix ont atteint des sommets dont ils ne sont pas redescendus. Pas seulement ceux des fruits et légumes qui seraient dus aux intempéries. La quasi-totalité des prix des produits de consommation courante, des produits industriels, des tarifs ont fait un bond que les statistiques officielles sont bien obligées de prendre en compte, même si elles en minorent les effets, et même si elles en gomment les disparités qui existent suivant les budgets familiaux.

Oui, les prix se sont envolés plus encore que ne se sont envolés les engagements de Sarkozy, qui nous disait qu'on allait voir ce qu'on allait voir et que lui, le président du pouvoir d'achat, saurait mettre bon ordre à la situation en commençant par libérer plus encore la concurrence entre grandes surfaces. Vis-à-vis des grandes surfaces, promesse à été tenue. Et d'ailleurs, c'est plus qu'un symbole qu'aujourd'hui la famille Mulliez, qui contrôle Auchan, mais aussi Leroy-Merlin, Decathlon, soit désormais la première fortune de France, dépassant Bernard Arnault de LVMH. Quant au sort des consommateurs, il suffit de discuter avec eux, comme le font les militants de Lutte Ouvrière qui sillonnent le pays en cette période d'été, pour entendre partout dire qu'avec des salaires, des indemnités chômage, des retraites qui n'augmentent pas, les caddies sont moins remplis.

Pour s'opposer à cette brutale diminution du pouvoir d'achat, il faudra imposer que les salaires, les pensions, les indemnités soient alignés automatiquement sur l'augmentation des prix, en prenant comme référence l'évolution des prix pour les familles populaires. Dans le passé, cette revendication figurait au programme des organisations ouvrières. C'était « l'échelle mobile des salaires », et cette revendication est plus que jamais d'actualité.

Mais pour qu'elle ne reste pas une formule vide à laquelle on puisse faire dire n'importe quoi, il faudrait exiger dans le même temps que les travailleurs, la population et leurs organisations puissent vérifier les comptabilités des grandes entreprises, comme Auchan et d'autres du même acabit.

Mais ces mesures, de simple sauvegarde des conditions d'existence de la population laborieuse, seule une lutte collective pourra les arracher à ceux qui font des fortunes en nous exploitant.

Partager