Les Roms : Nouveaux parias de l'Europe30/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2087.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les Roms : Nouveaux parias de l'Europe

150 000 Tsiganes, ou Roms, vivent en Italie. 45 000, qui n'ont pas la nationalité italienne, sont des réfugiés qui ont fui la misère et les massacres ethniques depuis l'éclatement de la Yougoslavie.

En Italie, comme en France, ces réfugiés sont regroupés dans des camps, généralement insalubres. Il y a 700 camps autour de Rome, Milan et Naples. Depuis début juillet 2008, les autorités italiennes ont commencé à relever leurs empreintes digitales, y compris celles des enfants.

Le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, membre du parti xénophobe de la Ligue du Nord, a justifié cette disposition par la lutte contre la criminalité et pour faciliter les expulsions. En voulant transformer l'immigration clandestine en délit passible d'emprisonnement, le gouvernement Berlusconi n'a fait d'ailleurs que durcir des lois adoptées par le gouvernement précédent de centre-gauche de Romano Prodi. Car une grande partie des politiciens italiens, à droite mais aussi à gauche, dénoncent les Roms ou Tsiganes comme les responsables de l'insécurité en Italie, qu'il faut parquer, emprisonner, chasser plutôt que de les aider à s'intégrer par le travail, l'habitat et l'école...

En France, 6 000 à 8 000 réfugiés clandestins roms vivent aussi dans une grande précarité, la plupart dans des bidonvilles. L'État laisse aux municipalités la charge d'assurer l'hygiène et les soins d'urgence. Mais régulièrement, des camps sont investis et détruits par la police sans proposer de relogements stables et décents. Ces rafles policières servent en réalité aux préfets à remplir, par milliers, leurs quotas annuels d'expulsions.

Les autorités d'Italie, de France et d'autres pays d'Europe appliquent contre ces réfugiés des mesures racistes et discriminatoires. Il faut que cela cesse !

Partager