Foyers SNCF : Explosion des loyers et menaces d'expulsion23/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2086.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Foyers SNCF : Explosion des loyers et menaces d'expulsion

L'association Parme, qui gère pour la SNCF les foyers de cheminots, vient d'annoncer un plan draconien qui rendra impossible, s'il est appliqué, le maintien de la plupart des occupants dans leurs chambres.

Ces foyers sont occupés à 75 % par des cheminots. Ils servent principalement aux jeunes embauchés en attente d'un logement définitif, à ceux qui sont en déplacement ou originaires de province, en attente de mutation, ou encore en urgence sociale ou familiale. Les foyers logent aussi des non-cheminots, étudiants ou travailleurs d'autres secteurs.

Jusqu'ici, les cheminots payaient leur chambre environ 100 euros de moins en moyenne que les non-cheminots. Parme vient d'annoncer l'alignement par le haut de tous les nouveaux contrats. Conséquence, 30 % d'augmentation ! Ainsi par exemple, dans le foyer de Château-Landon à Paris 10ème, le loyer d'une chambre de 12m² passe de 279 à 382 euros.

Mais ce n'est pas tout. Parme, la SNCF et ICF, sa filiale propriétaire de nombreux foyers, viennent de présenter un vaste plan de restructuration du parc des 6 874 logements meublés, avec la fermeture pure et simple d'une vingtaine de foyers, représentant plus de 1 000 logements, et la réhabilitation d'autres foyers. Pour ces derniers, sous prétexte d'installer des toilettes dans les chambres et un micro-ondes en guise de kitchenette, Parme a prévu de doubler les loyers.

Enfin, dans bon nombre de foyers, les travaux qui démarreront très prochainement signifieront la fermeture du foyer pour plus d'un an et, en remplacement, rien n'a été proposé aux résidents.

En fait, la SNCF et sa filiale ICF souhaitent rentabiliser au maximum le parc immobilier, supprimer les subventions pour le logement et aligner les tarifs sur les loyers du privé, quitte à mettre les occupants à la rue.

Devant la gravité de ces mesures, certains résidents ont décidé de se mobiliser et de prendre contact avec les autres foyers parisiens. La riposte est donc en train de s'organiser.

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