États-Unis : Obama invite Bush à envoyer des troupes en Afghanistan23/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2086.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : Obama invite Bush à envoyer des troupes en Afghanistan

Accompagné d'autres sénateurs de son parti, le candidat démocrate pour l'élection présidentielle américaine, Barack Obama, s'est lancé dans une tournée internationale censée lui donner une « stature d'homme d'État ». Mais sur le fond, en politique internationale comme en politique intérieure, Obama ne se distingue guère de son concurrent républicain, John McCain, ni même de l'actuel président Bush.

La première étape de cette tournée a été l'Afghanistan. Lors d'une rencontre avec le président afghan, Obama a répété qu'il fallait renforcer le contingent américain d'environ 10 000 hommes. Reprenant une formule chère à George W. Bush, il a même déclaré que l'Afghanistan était le « front central du combat contre le terrorisme ». Et il a insisté pour que cette décision soit prise dès maintenant par Bush, afin de ne pas perdre de temps !

En ce qui concerne l'Irak, Obama parle toujours d'un retrait d'ici deux ans. Mais, d'ici là, les choses peuvent encore changer. De toute façon, les troupes retirées d'Irak seraient redéployées en Afghanistan. Sur ce point, Obama ne fait que suivre le chef d'état-major interarmées US qui avait déclaré au début du mois : « Je n'ai pas de troupes à envoyer en Afghanistan tant que je n'ai pas de besoins réduits en Irak. »

L'image d'Obama, candidat démocrate et premier candidat noir à la présidence ayant quelque chance de l'emporter, suscite certes des illusions. Mais pas ses déclarations. Par le langage qu'il tient, alors qu'il n'est pas encore élu, il se situe déjà sur un terrain que ne renierait pas un candidat conservateur.

Un vendeur de cigarettes d'un quartier populaire de Bagdad, interviewé par la presse à l'occasion du passage d'Obama, ne s'y est pas trompé : « La politique américaine ne va pas changer avec le président américain », a-t-il lancé au journaliste qui le questionnait. Et c'est vrai qu'Obama fait tout pour confirmer cette appréciation.

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