Collectivités locales : Cure d'austérité imposée23/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2086.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collectivités locales : Cure d'austérité imposée

Les collectivités locales, communes, départements ou régions, se plaignent à juste titre que l'État, qui leur a transféré de nombreuses responsabilités et charges, ne leur fournit pas tous les moyens financiers qui leur permettraient de les assurer.

De l'entretien des routes autrefois nationales à la prise en charge des personnels techniques de l'Éducation nationale, en passant par le financement du RMI, la formation professionnelle ou le logement social, l'État ne cesse de se désengager, laissant à d'autres le soin de gérer et de financer ce qui était auparavant à sa charge. Et cette situation n'est pas près de s'arranger puisque, pour l'année 2009, les sommes que l'État versera en compensation seront au niveau de l'inflation, voire très en dessous dans de nombreux cas.

L'enveloppe dévolue aux collectivités locales sur le budget de l'État atteindra 55 milliards d'euros, soit 1,1 milliard de plus qu'en 2008, a indiqué le 10 juillet François Fillon. Le président des Régions de France a protesté, considérant que la moitié de la dotation de l'État correspondait au remboursement de TVA sur les travaux réalisés par les collectivités, si bien que la contribution de l'État n'augmentera que de 440 millions d'euros, soit à peine 1 %.

Mettant les budgets locaux au régime sec, Fillon a eu ce commentaire : « Les collectivités locales ne peuvent rester à l'écart de la discipline très stricte que l'État s'impose à lui-même. » Mais cette discipline, que le gouvernement veut imposer surtout aux collectivités locales, s'étend-elle à tous, en particulier aux largesses dont bénéficie le patronat ? Poser la question c'est y répondre. Les richesses dont dispose l'État ne se réduisent pas. C'est leur répartition qui pose problème, avec toujours un secteur bien protégé, celui des aides et subventions au grand patronat et aux plus riches.

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