Éducation nationale : Assez des suppressions massives de postes !17/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2085.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : Assez des suppressions massives de postes !

13 500 suppressions de postes dans l'Éducation nationale pour la rentrée de 2009, et il ne s'agit pas là que des enseignants, viendront s'ajouter aux 16 800 suppressions des deux années écoulées. Mais pour le ministre de l'Éducation nationale, il n'y a pas de problème. Il suffira, a-t-il déclaré, de « redéployer les moyens ».

Comment ? En rappelant les professeurs en détachement, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas devant les élèves. Darcos les chiffre à près de 30 000, laissant entendre que tous ces enseignants seraient payés à se tourner les pouces, ce qui est un mensonge flagrant. Il s'agit de ceux qui sont « en disponibilité » et qui de ce fait ne sont plus payés par l'Éducation nationale. Et il s'agit surtout de ceux qui occupent un autre poste dans l'Éducation nationale, comme formateurs de nouveaux enseignants par exemple.

Les 30 000 détachés ne sont pas seuls dans le collimateur de Darcos. Il y a aussi les remplaçants qui, selon lui, ne seraient utilisés qu'à 80 %. Et heureusement ! Car s'ils sont utilisés à 100 % qui pourra pallier une absence ?

Darcos met aussi en cause les employés de l'administration de l'Éducation nationale, cherchant à démontrer qu'on peut travailler mieux - et plus, bien sûr - avec moins de personnel.

Cette politique déjà catastrophique, Darcos entend la poursuivre en empilant les mesures négatives. Par exemple, dans les lycées professionnels, on remplace certains examens terminaux par des contrôles en cours de formation. Au lieu d'avoir lieu une fois tous les deux ans, organisés par l'administration hors du temps scolaire, les contrôles ont lieu dans la classe, une ou deux fois par an. Cela signifie des heures de cours en moins pour les élèves, du travail en plus pour les enseignants et la perspective de postes supprimés dans l'administration.

Darcos s'emploie aussi à inciter les enseignants à faire des heures supplémentaires, avec une nouvelle prime de 500 euros par an, prévue pour ceux qui accepteraient de faire trois heures de cours en plus chaque semaine. Mais si le fait qu'il y ait moins d'enseignants ne posait aucun problème, il n'y aurait pas besoin de ces heures supplémentaires ! Il n'y aurait pas besoin non plus de rappeler les personnels détachés, ni de mobiliser tous les remplaçants.

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