Report du Comité interministériel des villes : Plan banlieue... ou plan B ?18/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2081.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Report du Comité interministériel des villes : Plan banlieue... ou plan B ?

" Je suis sereine, j'ai obtenu ce que je voulais (...), je suis très optimiste pour le plan banlieue ", a déclaré Fadela Amara dans une interview au Journal du Dimanche paru le 15 juin.

Cette déclaration a de quoi surprendre, puisqu'elle intervient après que le gouvernement a annoncé le report du Comité interministériel des villes (CIV) qui devait détailler les projets du plan banlieue présenté en février dernier. Il ne faut y voir aucune mauvaise volonté, estime la secrétaire d'État à la Ville, c'est juste que les ministres ont un emploi du temps tellement surchargé qu'il est difficile de les réunir en même temps !

L'actuel plan " Espoir banlieue " avait la particularité de ne pas coûter trop cher à l'État, puisqu'il reposait essentiellement sur un redéploiement des crédits : chaque ministre était invité à réfléchir sur la façon dont il pourrait financer des projets concernant l'emploi, l'éducation, le logement, les transports, etc. Jusqu'à présent, seuls 500 millions d'euros ont été promis pour désenclaver les quartiers en créant des lignes nouvelles de transports en commun.

Pour limité que soit ce plan, les ministres traînent des pieds à dégager des crédits ; Fadela Amara elle-même reconnaît avoir été obligée de les " tanner " pour qu'ils s'en préoccupent. Mais pour tous ces gens-là, il est évident qu'améliorer la vie des habitants des banlieues défavorisées ne constitue pas une priorité, et il y a de fortes chances que ce plan ne soit qu'une coquille vidée de tout contenu, comme il en a été du RSA (revenu de solidarité active) proposé par Martin Hirsch, un autre " ministre d'ouverture " de Nicolas Sarkozy qui, comme sa consoeur Amara, ouvre sur du vide.

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