Les niches fiscales sont bien gardées18/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2081.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les niches fiscales sont bien gardées

Depuis la parution, le 5 juin, du rapport de la mission d'information sur les niches fiscales, le gouvernement en la personne de Christine Lagarde avait annoncé sa volonté de s'attaquer à celles-ci, " niche après niche " s'il le fallait, avait même dit la ministre. Elle espérait en ramener des millions d'euros, puisque entre 2003 et 2008 le manque à gagner pour l'État était passé de 50 à 73 milliards d'euros. À une époque où Sarkozy annonce que les caisses de l'État sont vides, les propos de Christine Lagarde pouvaient paraître frappés au coin du bon sens.

Appréciant peut-être mal le vide de la pensée de Largarde, ses amis de l'UMP se sont prononcés le jeudi 12 juin, à l'ouverture de leur " convention sociale ", pour un " plafonnement global des niches fiscales ". Devedjan s'est même lancé dans une diatribe contre ces contribuables normalement redevables de plus de 800 000 euros d'impôts mais qui, après déductions, réductions et dégrèvements et en cumulant des niches fiscales, ont droit à un chèque du Trésor public...

Mais protégez-moi de mes amis, a dû se dire Lagarde, qui s'est empressée de refuser ce plafonnement, laissant apparaître que toutes ses déclarations antérieures sur les " niches fiscales " n'étaient que pure démagogie. Et finalement celle qui devait y aller " niche après niche " s'est muée en chienne de garde des niches fiscales.

Partager