SNCF : La dégradation se poursuit11/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2080.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : La dégradation se poursuit

La SNCF n'est plus la seule entreprise ferroviaire à faire circuler des trains de marchandises sur le réseau ferré. Celui-ci est ouvert à la concurrence depuis 2006 (le trafic voyageurs le sera à partir de 2010) et les entreprises privées sont encore moins soucieuses que la SNCF de la qualité, de l'entretien et du renouvellement de leur matériel.

Ainsi samedi 26 avril, le train fret Veolia reliant Bassens à Boussens, chargé de produits de cimenterie, a traversé la gare de Montauban à 80 km/heure, après avoir franchi le « carré fermé » qui interdit le passage.

La catastrophe a été évitée de justesse grâce au réflexe de l'aiguilleur qui a dévoyé le train. Ce serait un mauvais fonctionnement des freins qui aurait empêché le convoi de s'arrêter.

Veolia, qui dépense des sommes astronomiques pour soigner son image, n'a pas beaucoup communiqué sur cet incident, sinon pour le banaliser. Les anomalies relevées en disent long sur le respect de la sécurité par Veolia : la rame était vétuste, le bulletin de composition et de freinage était faux car il indiquait 18 wagons alors que le convoi en comptait 19, le poids annoncé était de 1079 tonnes au lieu de 1700 tonnes en réalité.

L'entretien et le contrôle de ces trains privés sont sous-traités à des sociétés qui en font probablement à la hauteur du contrat négocié avec Veolia, c'est-à-dire le minimum.

Cet incident avec le train Veolia serait resté ignoré si les cheminots de Montauban n'avaient pas débrayé pour que la direction SNCF le rende public et diligente une enquête. De plus, les patrons des entreprises privées imposent à leurs salariés des conditions de travail intenables. Ainsi, un conducteur d'Euro Cargo Rail avait dû faire une journée de travail de 17 heures !

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