Fusion ANPE-Assedic : Pour une pression accrue sur les chômeurs30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fusion ANPE-Assedic : Pour une pression accrue sur les chômeurs

Dans un rapport sur la fusion ANPE-Assedic, rendu le 21 mai, Jean-Marc Boulanger, l'Inspecteur général des affaires sociales, prône notamment la multiplication par trois du nombre de chômeurs suivis par des cabinets privés.

Le rapport remis à Christine Lagarde, ministre de l'Économie, devrait aboutir à la mise en place d'un organisme dont la fonction serait d'accélérer le " retour à l'emploi " des chômeurs.

Il définit le " candidat cherchant un emploi " comme " le premier acteur de son accès à l'emploi ". Il serait donc implicitement responsable de sa situation. Conséquence directe, " chaque personne à la recherche d'un emploi doit se consacrer à ce travail à plein temps et saisir toute opportunité ", avec pour contrepartie " le versement d'une éventuelle ressource d'assurance ou de solidarité et l'accès aux services gratuits de l'opérateur public ". Autrement dit, les indemnités chômage seraient la rémunération d'un travail de recherche d'emploi.

Le rapport fixe l'objectif de confier à des cabinets privés, appelés Opérateurs privés de placement (OPP), 100 000 chômeurs au lieu de 36 000 actuellement, tandis que 200 000 seraient suivis par le nouvel organisme ANPE-Assedic.

Le rapport prend bien soin d'indiquer qu'il n'existe aucune preuve que le secteur privé soit plus efficace que le secteur public, mais affirme que la concurrence du privé permet au service public " de créer de nouveaux services, de modifier ses pratiques ".

En clair, la pression sur les chômeurs pour leur faire accepter n'importe quelle offre d'emploi présentée comme " raisonnable " sera accentuée. Tandis que des officines privées réussiront à faire de l'argent avec le placement des chômeurs.

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