ArcelorMittal - Gandrange (Moselle) : Neuf jours de grève contre les conditions de la fermeture30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal - Gandrange (Moselle) : Neuf jours de grève contre les conditions de la fermeture

La grève et le blocage de l'usine, initiés par les travailleurs du four électrique de l'aciérie de Gandrange, a pris fin mercredi 21 mai. Démarrée neuf jours plus tôt, la grève était restée minoritaire, seule la CGT soutenant les grévistes, les autres syndicats dont la CFDT, majoritaire, y étant opposés. La grève s'effilochant, les grévistes ont préféré lever le blocage et voter la reprise du travail. 48 d'entre eux se sont prononcés pour cesser la grève et 12 pour continuer, mais avec le sentiment d'avoir fait tout de même reculer, au moins partiellement, la direction.

Ce qui avait provoqué la colère, c'était les conditions de la fermeture de l'aciérie et d'un train de laminoir. La direction imposait des mesures scandaleuses, comme une seule offre de mutation à prendre ou à laisser ou encore des horaires déments jusqu'à la fermeture avec le passage de cinq équipes à trois et des semaines pouvant aller jusqu'à 48 heures de travail.

La grève a permis des avancées modestes, mais qui n'auraient pas existé sans le coup de sang des aciéristes qui ont surtout eu le sentiment, depuis des mois, d'être baladés avec le feuilleton des promesses de Sarkozy et des projets de reprise qui ont tous échoué.

Au lieu d'une seule mutation, les travailleurs auront la possibilité d'un deuxième choix, qui restera toutefois soumis à l'acceptation par la direction. La direction s'est engagée à maintenir les salaires sur deux ans. Par ailleurs, les salariés nés jusqu'en 1952 pourront rester à Gandrange à mi-temps tout en étant payés 80 % du salaire, ce qui concerne 208 travailleurs sur le millier de l'usine. Ensuite, une centaine d'emplois devant se libérer pour cause de départs en retraite au laminoir couronnes et barres, le seul secteur de Gandrange qui doit rester, elle a promis de donner ces postes à des travailleurs dont l'emploi est supprimé. Enfin, sur les rythmes de travail prévus d'ici la fermeture, elle a promis de revoir sa copie même si rien n'est fixé pour l'instant. Quant aux heures de grève, les retenues seront étalées sur quatre mois, un tiers étant pris sur les RTT ou les jours de congé.

Les grévistes ne regrettent pas leur mouvement. D'autant que le camarade soleil ne s'étant, lui, pas mis en grève pendant ces neuf jours de blocage, ils ont repris le travail nettement plus bronzés que les membres de la direction !

Partager