Peugeot-Citroën Aulnay-sous-Bois (93) : La justice n'a pas donné raison à la direction08/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2075.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot-Citroën Aulnay-sous-Bois (93) : La justice n'a pas donné raison à la direction

La direction du groupe Peugeot-Citroën voudrait fermer l'un des ateliers de montage de voitures de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, dans la région parisienne, pour concentrer la production sur une seule ligne de montage, en la faisant fonctionner en permanence, y compris la nuit.

Son but est de produire quasiment autant, mais avec plusieurs centaines d'emplois en moins. Pour réaliser ces économies, la direction a mis en place tout un système de méthodes baptisées " Equinoxe " ou " Apollo ", autant de noms barbares pour obtenir plus de productivité au mépris des emplois et de la santé des travailleurs. Les ouvriers n'entendant pas se faire pressurer encore plus, le comité hygiène et sécurité (CHS-CT) du Montage concerné avait, grâce aux votes de la CGT et de SUD, nommé un expert pour étudier les conséquences de ces nouvelles conditions de travail sur la santé. La direction avait contesté cette décision et avait même porté plainte auprès du tribunal contre ce CHS-CT. C'était déjà un aveu de sa crainte qu'une analyse fine mette en évidence une aggravation des conditions de travail suite à son projet de fermeture d'une ligne de montage. La CGT avait, elle, porté plainte en retour contre la direction.

Les juges du tribunal de Bobigny ont entendu les différentes parties, 150 travailleurs ayant fait le déplacement pour faire connaître leur point de vue. Puis lundi 5 mai, sans donner entièrement raison à la CGT, les juges ont reconnu au CHS-CT le droit de nommer un expert de son choix pour mettre en évidence les aggravations des nouvelles conditions de travail, obligeant la direction à accepter cet expert.

Évidemment, ce jugement n'arrêtera pas les patrons dans leur soif de gagner toujours plus aux dépens des travailleurs, mais c'est déjà un succès et un encouragement à continuer le combat.

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