L'Afghanistan, le PS et le gouvernement : Difficile de s'opposer... quand on est d'accord11/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2071.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'Afghanistan, le PS et le gouvernement : Difficile de s'opposer... quand on est d'accord

Mardi 7 avril, les députés socialistes ont déposé une motion de censure contre le gouvernement, incluant la possibilité, toute théorique, de le renverser par un vote. Le motif de cette motion est d' " éclairer les Français sur la rupture du consensus national qui prévalait sur les principes d'indépendance militaire et stratégique ". C'est-à-dire sur l'envoi d'un contingent supplémentaire en Afghanistan et la prochaine réintégration de la France dans le commandement de l'Otan.

François Hollande, à la tribune de l'Assemblée nationale, a qualifié la situation en Afghanistan de catastrophe pour la population et sans solution militaire. Il a par ailleurs souligné que si l'Otan, en charge des opérations en Afghanistan, y dépensait chaque jour sept millions de dollars d'aide humanitaire, l'intervention militaire coûte, elle, cent millions de dollars par jour.

Après ces fortes paroles, l'orateur socialiste a quand même rappelé que les députés de son parti avaient approuvé la participation française à la guerre en Afghanistan, sans toutefois dire que c'était Jospin qui était alors Premier ministre.

Pour ce qui est du commandement de l'Otan, si Hollande a précisé que de Gaulle en était sorti en 1966, il ne s'est pas souvenu que Jospin avait engagé, pour la première fois, des troupes françaises sous commandement de l'Otan, en ex-Yougoslavie.

Bref, pour sa première motion de censure depuis l'élection de Sarkozy, le PS a choisi un terrain sur lequel il n'a pas de réelle opposition avec le gouvernement.

Cela permettra au Parti Socialiste de ne pas dépasser les limites du " jeu parlementaire ", dont la principale caractéristique est d'être sans conséquence aucune sur la politique réelle du pays.

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