Vétusté des barrages, digues et autres installations : Un risque pour la population02/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2070.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vétusté des barrages, digues et autres installations : Un risque pour la population

Un député UMP ayant été chargé de réaliser une étude sur le danger des barrages et des digues, son rapport, prévu pour juin mais déjà connu, met en garde contre divers risques.

Ce n'est pas la première fois qu'on en parle : les barrages construits par EDF, il y a plusieurs décennies, vieillissent parfois mal. Le béton travaille. Il faut constamment ausculter les ouvrages pour vérifier leurs déformations et parfois réaliser des travaux de maintenance. Et il n'y a pas que le béton ; tout ce qui est en acier rouille : les vannes des barrages, dont l'une a cédé par exemple en janvier 2006 sur la Dordogne, et aussi les conduites forcées le long des versants montagneux. Il s'ajoute à cela un autre aspect, problème indépendant d'EDF, celui des digues construites le long des fleuves pour contenir les crues, souvent incapables de résister quand celles-ci sont très sérieuses.

En ce qui concerne les barrages, le danger principal ne semble pas venir des plus grands, qui seraient assez bien contrôlés, mais de la multitude des plus petits, d'environ 7 à 12 mètres de haut tout de même. Leur surveillance a en effet été confiée à des sociétés privées placées sous la direction des Affaires agricoles, lesquelles ne sont pas des spécialistes.

Puisque les installations vieillissent, il faudrait logiquement consacrer davantage de soins et d'argent à leur surveillance. Or, selon la CGT, les crédits consacrés par EDF à la maintenance ont fondu de moitié en dix ans.

Il y a donc danger, même si, depuis l'apparition d'un certain nombre d'incidents en 2005 et 2006, EDF a décidé un plan de rénovation. Mais même en admettant que cela soit suffisant, de toute façon cela ne résoudra pas le problème des petits barrages ni celui des digues. Les économies de bouts de chandelle sur l'entretien des infrastructures font ainsi peser des risques sur l'ensemble de la population.

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