Mouvements dans l'Éducation : Darcos persiste... les lycéens aussi !02/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2070.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mouvements dans l'Éducation : Darcos persiste... les lycéens aussi !

Mardi 1er avril, des milliers de manifestants ont défilé à Paris et dans de nombreuses villes contre les 11 200 suppressions de poste dans l'Éducation. À Paris, la manifestation composée essentiellement de lycéens, était plus nombreuse que celle de jeudi 27 mars. Et il devait y avoir de nouvelles manifestations jeudi 3 avril.

En fait depuis des semaines, partout dans le pays, lycéens, enseignants et parents protestent contre la politique du gouvernement dans l'éducation : manifestations locales au rectorat ou à l'inspection académique, blocages de lycées, occupations par les parents d'écoles dont une ou plusieurs classes sont menacées de fermeture.

Il y a de quoi être en colère en effet. Un tract du SNES, le principal syndicat enseignant dans le secondaire, avançait le chiffre de 30 000 suppressions d'emplois d'enseignants entre 2003 et 2008. Et si les mesures du gouvernement suivent le même rythme, 80 000 emplois d'enseignants pourraient être supprimés entre 2009 et 2012.

Derrière les justifications mensongères avancées par le ministre de l'Éducation Darcos se cache, mal, la volonté de faire des économies aux dépens de l'éducation pour continuer à arroser les plus riches. Ainsi en supprimant une heure d'enseignement à chaque niveau en collège, le gouvernement compte économiser l'équivalent de 7 000 emplois. Il compte aussi économiser l'équivalent de 25 000 emplois en diminuant les heures d'enseignement par la disparition d'options, de cours en demi-groupe, en langues en particulier. 10 000 autres emplois d'enseignants pourraient être supprimés avec la généralisation du baccalauréat professionnel en trois ans, au lieu du cycle de deux ans de BEP suivi de deux ans de Bac Pro. Enfin, 30 000 emplois pourraient disparaître en imposant trois heures supplémentaires à chaque enseignant.

C'est évidemment l'éducation des jeunes, et en particulier des jeunes des quartiers et cités populaires qui va pâtir de tout cela. Les lycéens ont tout à fait raison de ne pas tenir compte des propos de Darcos qui déclarait dans un quotidien lundi 31 mars : " Nous ne reviendrons pas sur ces suppressions.(...) Même si je voulais revenir en arrière je ne peux pas. " Villepin, lorsqu'il était Premier ministre, avait aussi fait une déclaration dans ce sens à propos du CPE... avant de devoir finalement céder.

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