La police vient de démanteler une filière d'organisation de travail clandestin en région parisienne dans le nettoyage, qui exploitait des sans-papiers brésiliens.

Suite à la lettre de l'un d'eux, qui dénonçait les faits, il fut découvert que cette entreprise assurait notamment le nettoyage des locaux de sociétés intervenant pour un grand chantier à Vélizy, dans les Yvelines. Faisant travailler ces sans-papiers huit heures d'affilée, sept jours sur sept, les deux patronnes venaient de réduire leur salaire de moitié, en les menaçant de les renvoyer en Amérique du Sud s'ils refusaient. Et pour ce travail d'esclaves des temps modernes, elles leur versaient 1,50 euro de l'heure !

Mises en examen pour " aide au séjour irrégulier sur le territoire français en bandes organisée ", les patronnes-négrières ont été écrouées. Mais les grosses sociétés pour lesquelles elles faisaient trimer ces travailleurs, elles, ne sont pas inquiétées.

En revanche, seize personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue, et douze d'entre elles ont été expulsées vers le Brésil. Victimes de l'ignominie des exploiteurs, ces travailleurs sans-papiers le sont aussi de celle de l'État.