Montreuil (Seine-Saint-Denis) : En grève27/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2069.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Montreuil (Seine-Saint-Denis) : En grève

Les annonces de restrictions budgétaires sur l'éducation se traduisent à Montreuil par des prévisions catastrophiques pour la rentrée 2008. Au lycée Jean-Jaurès, c'est l'équivalent de onze postes qui sont supprimés, avec des fermetures de classes et des gonflements d'effectifs par classe ; dix sont supprimées au lycée Eugénie-Cotton où, à la place, on met des heures supplémentaires ; quatre au lycée Condorcet, ainsi qu'une classe de seconde et une demi-classe de première. Au lycée d'horticulture, 13 % des moyens d'enseignement disparaissent dans la section professionnelle.

Les justifications données à ces restrictions sont diverses : il y aurait un " creux démographique ", la mise en place des bacs pros en trois ans permet la suppression d'un nombre important de classes ou, tout simplement, le rectorat dit que les lycées ont trop de moyens ! Et puis c'est à la mode, il faut faire des heures supplémentaires... au détriment des emplois.

Depuis plusieurs semaines, des grèves et des mouvements ont lieu dans les établissements de la ville. Ce sont les lycéens du lycée horticole qui, les premiers, ont fait parler d'eux en bloquant leur établissement à cinq reprises. Puis, mardi 18 mars, les enseignants des lycées Eugénie-Cotton et Condorcet se sont mis en grève et ont décidé de la poursuivre le lendemain.

Ce jour-là, nous nous sommes retrouvés entre vingt-cinq et trente en grève sur chaque établissement, avant de nous rejoindre devant le rectorat. Au total, 60 à 80 personnes, des profs, des élèves et des parents, ont attendu pendant près de deux heures, sous la pluie, avant qu'on leur propose un rendez-vous... pour le mercredi suivant, c'est-à-dire après que la décision de supprimer les postes eut été confirmée. Tous les manifestants sont alors entrés dans le bâtiment voisin où se réunissait un premier " groupe de travail " qui préparait la réunion devant entériner les suppressions de postes. Devant les représentants médusés de l'administration, ils ont alors exprimé leur ras-le-bol.

Vendredi 21 mars, plusieurs centaines d'enseignants, de parents et d'élèves se sont retrouvés devant le rectorat. Le recteur a alors considéré que la réunion ne pouvait se tenir et l'a reportée au mardi suivant.

Mardi 25 mars, la grève continuait toujours, même si la commission rectorale, sans les représentants syndicaux qui ont refusé d'y siéger, a entériné les suppressions de postes, pendant qu'une manifestation avait lieu devant le rectorat. Un rendez-vous était pris pour manifester de nouveau le jeudi 27 mars.

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