Le lycée-collège Voltaire, à Paris XIe, est particulièrement touché par les suppressions de postes. Sur huit départs à la retraite, sept ne seraient pas remplacés et deux postes occupés par des collègues devraient disparaître, soit au total neuf postes supprimés. De plus il est prévu deux classes de moins, une de seconde et une de première. En fait, bon nombre de suppressions de postes sont " compensées " par des heures supplémentaires, ce que nous refusons absolument. Nous nous sommes d'ailleurs engagés par écrit et par matière à refuser ces heures supplémentaires à la rentrée prochaine.

Après un premier débrayage avant les vacances de février, où de nombreux élèves nous avaient accompagnés au rectorat, le proviseur nous avait assuré à la rentrée que les deux postes des collègues en place seraient maintenus. Mais nous voulions garder tous nos postes ainsi que nos classes. La grève a été décidée pour le lundi 17 mars, pour préparer la grève nationale du 18 mars. Toujours en grève le mercredi 19, nous sommes retournés au rectorat et c'est là que nous avons appris que les deux postes soi-disant sauvés étaient en fait bien supprimés !

Le blocage a alors été immédiatement décidé pour le lendemain, et c'est plusieurs dizaines d'enseignants et d'élèves qui étaient dès le matin devant l'établissement. L'assemblée générale qui a suivi n'a jamais été aussi nombreuse : 55 profs ont voté la poursuite de la grève et du blocage de la cité scolaire.

Notre combat est lié à celui des autres établissements, et le plus possible d'établissements de l'Est parisien, touchés comme nous par les suppressions de postes, ont été contactés et visités.

Les élèves du lycée, participent aux différentes actions en apportant leur nombre et leur enthousiasme. Eux-mêmes sont passés dans des lycées avoisinants pour faire sortir leurs camarades des autres lycées.

Une réunion avec les parents organisée avec la FCPE, mardi 25 au soir, a été un réel succès, avec près de 200 parents et une quarantaine de collègues présents ainsi que des élèves.

Dans le lycée, la grève est de plus en plus active, les assemblées générales de plus en plus nombreuses, et on peut espérer que sur Paris d'autres lycées et collèges vont nous rejoindre dans la grève et les manifestations.