Le 11 mars, Fatima M'Baye, avocate et présidente de l'Association mauritanienne des droits de l'homme, s'est retrouvée dans un vol d'Air France au départ de Roissy. À bord de l'avion se trouvait également un jeune Mauritanien en cours d'expulsion, encadré par des policiers. Entendant ses cris étouffés et jugeant inhumain et dégradant le traitement qui lui était infligé, elle a demandé aux policiers de détacher le jeune.

Résultat, elle et un médecin français qui était également intervenu ont passé vingt-quatre heures en garde à vue dans une cellule crasseuse de la police judiciaire de Roissy. Selon le témoignage de l'avocate, pour ajouter à ce traitement humiliant, les policiers lui ont infligé une fouille corporelle et l'ont privée de ses effets personnels.

Certains veulent y voir un excès de zèle de la police française. En fait, il s'agit d'un comportement de plus en plus fréquent et, à l'évidence, destiné à dissuader tous ceux qui veulent prendre la défense des victimes d'expulsions et de traitements indignes.