En Seine-Saint-Denis - Saint-Denis : La mobilisation s'amplifie27/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2069.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

En Seine-Saint-Denis - Saint-Denis : La mobilisation s'amplifie

Commencée avant les vacances de février au lycée Bartholdi de Saint-Denis, suite à l'annonce de la suppression de cinq postes d'enseignants, la mobilisation s'est généralisée dès la rentrée, le 10 mars, dans les lycées de la ville.

Au lycée Paul-Éluard, où l'équivalent de quatorze postes d'enseignants sont supprimés, un mouvement de grève reconductible avait été voté pour la semaine par les enseignants, tandis que les élèves mettaient un blocus en place, suivis par ceux de l'Enna, puis par ceux du lycée Suger le jeudi 20 mars. Ce jour-là, une manifestation a réuni près de 500 élèves faisant le tour des établissements scolaires.

Partout, c'est l'annonce de la suppression de postes dans ces établissements qui a suscité ces réactions. Pour les élèves, c'est un mouvement de révolte contre les choix du gouvernement qui, pour favoriser les plus riches, impose des mesures d'économies touchant particulièrement les établissements des banlieues populaires. C'est " la révolte des pauvres cons ", comme on a pu le lire sur une banderole de la manifestation.

À Paul-Éluard, les élèves ont tapissé les grilles d'affiches et de banderoles sur lesquelles ont peut lire : " Mars 2008 - Mai 1968 " et des slogans de 68. Les lycéens ont mis en place une organisation inter-établissements qui a décidé des actions pour élargir le mouvement. Il était prévu une manifestation dans la ville le mercredi 26 mars, la participation à la manifestation parisienne le lendemain et une information de la population par une distribution massive de tracts sur le marché vendredi 28 mars.

Enseignants et lycéens sont de plus en plus déterminés. Le mouvement, qui touche aussi les collèges, est en plein développement et l'un des slogans ayant le plus de succès chez les lycéens dans les manifestations, " Sarkozy, t'es qu'un nain ", montre l'ambiance.

Partager