Michelin - Saint-Doulchard, près de Bourges : Ça chauffe à la chaufferie !21/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2068.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin - Saint-Doulchard, près de Bourges : Ça chauffe à la chaufferie !

Depuis la fin de l'an dernier, on sait que la direction de Michelin Saint-Doulchard veut " externaliser " les chaufferies. Elle ferait donc sous-traiter par une entreprise extérieure l'entretien et la modernisation des installations qui alimentent en eau chaude, pression, vapeur, etc. l'ensemble de l'usine et permettent la fabrication des pneus d'avions.

Sur les treize travailleurs de ce secteur, neuf sont concernés par le projet de la direction. Et depuis son annonce, ils ont le sentiment que Michelin veut vendre une partie du personnel de l'atelier avec les machines.

Les propositions de reclassements dans l'entreprise sont inacceptables. Après 10, 20 ou 30 ans pour certains d'un travail spécifique qui nécessite une formation en maintenance ou de chauffagiste, la direction nous demande d'aller travailler sur machines en fabrication, en perdant 300 euros de salaire net mensuel.

Vendredi 7 mars, la grève a été décidée jusqu'à la fin du week-end, ce qui a bloqué la production de la nuit du dimanche et retardé le démarrage aux Cuissons le lundi matin. Devant l'intransigeance de la direction, le mardi 11 à partir de 20 heures, nous nous remettions en grève une heure en fin de poste, mais sans préciser la durée du débrayage. À 21 heures, la direction décidait de renvoyer l'équipe de nuit de production, alors que les machines auraient pu tourner. Puis le lendemain, elle acceptait enfin d'ouvrir des négociations, annonçant qu'elle payerait la nuit aux ouvriers qu'elle avait renvoyés.

Vendredi 14, une pétition de soutien à nos revendications, signée par la quasi-totalité des salariés des ateliers de production, était remise à la direction. Celle-ci fit de nouvelles propositions, notamment de revoir notre reclassement en tenant compte de la qualification, et de réfléchir à une solution pour compenser la perte de salaire.

C'est donc un premier recul. En attendant les propositions concrètes de la direction, chacun reste vigilant !

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