Lycée Gaston-Bachelard - Chelles (77) : Mobilisation contre les fermetures de classes et les suppressions de postes21/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2068.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Gaston-Bachelard - Chelles (77) : Mobilisation contre les fermetures de classes et les suppressions de postes

Dans l'académie de Créteil, les suppressions de postes prévues pour la rentrée 2008 touchent tout particulièrement les lycées : en moyenne, quatre postes en moins dans chaque établissement. Au lycée Gaston-Bachelard de Chelles, ce n'est pas moins de seize postes qui seraient supprimés à la rentrée prochaine.

Quand la dotation horaire globale (DHG) attribuée au lycée pour l'année 2008-2009 est tombée, la consternation et l'indignation ont été générales parmi les enseignants : treize postes supprimés, cinq classes fermées, une de seconde et quatre de terminale. Ils ont immédiatement réagi en votant contre la DHG au Conseil d'administration de l'établissement et en alertant les parents d'élèves par des distributions de tracts à l'entrée du lycée. En guise de réponse, une provocation supplémentaire de la part du rectorat : à la rentrée des vacances de février, nous apprenions que finalement ce ne serait pas treize mais seize postes qui seraient supprimés. Quant aux heures supplémentaires, elles s'élèveraient, pour l'ensemble des matières enseignées, à plus de 250 heures hebdomadaires, soit l'équivalent de quatorze postes d'enseignants certifiés. Pour le rectorat, ce serait une bonne affaire : des postes de fonctionnaires seraient supprimés en échange d'une dotation d'heures supplémentaires sous-payées (puisque seule la première est majorée de 20 %, les autres étant rémunérées à un taux inférieur à celui d'une heure normale d'enseignement). Pour les enseignants restants, cela signifierait un alourdissement de la charge de travail tandis que leurs collègues, dont le poste serait supprimé, auraient d'autant plus de mal à retrouver un poste géographiquement proche que, dans presque tous les établissements, des postes disparaissent et que les départs en retraite ne sont pas remplacés.

C'est sur la base de ces calculs, mais aussi du refus de la fermeture d'au moins trois classes de terminale et de la classe de seconde, qu'enseignants et élèves se sont mobilisés. Dans cet établissement qui accueille plus de 1 500 élèves, classé en APV (anciennement " zone sensible "), dont les résultats au baccalauréat sont très faibles, la suppression de ces trois terminales entraînerait la généralisation de classes à 35 élèves et la quasi-impossibilité pour ceux qui auront raté le bac de redoubler dans le lycée, faute de places disponibles. De ce fait, lorsque les enseignants réunis en assemblée générale ont voté à une large majorité lundi 11 mars l'arrêt des cours et le " blocus " du lycée pour le jeudi suivant, les élèves ont répondu à l'appel avec enthousiasme. Groupés massivement à l'entrée de l'établissement avec leurs professeurs, ils ont provoqué l'arrêt quasi total des cours jeudi 13 mars et vendredi 14.

Lundi 17 mars, le rectorat restant toujours sourd à une demande d'entrevue, une rencontre entre les enseignants mobilisés et les parents d'élèves était organisée dans une salle prêtée par la mairie.

Le blocus tient plus que jamais... et le mouvement s'est étendu à deux autres établissements de la ville, les lycées Louis-Lumière et Jehan-de-Chelles.

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