LCL : Des déménagements qui ne passent pas21/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2068.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LCL : Des déménagements qui ne passent pas

Après l'annonce par la direction de LCL (Le Crédit Lyonnais) de son projet de délocalisation des unités centrales du Siège (soit près de 3 000 personnes) du quartier Opéra (en plein coeur de Paris) à Villejuif (en banlieue sud) ainsi que de la fermeture des centres administratifs de Paris-République et de Pleyel-Saint-Denis, le personnel avait manifesté son mécontentement.

Des réunions du personnel, appelées par les organisations syndicales, ont eu lieu sur les différents sites concernés : les salariés de Réaumur et de l'informatique (au Centorial Opéra) sont les premiers à partir en novembre prochain ainsi que le reste du personnel du Siège qui doit partir en deux vagues fin 2009 et fin 2010.

Ces réunions ont été très suivies, permettant au personnel présent de répéter qu'il se méfiait des intentions de la direction et qu'il ne voulait pas d'un allongement du temps de transport et de l'aggravation des conditions de travail. Un cahier de revendications a été établi.

Mardi 18 mars, jour de réunion du Comité d'établissement sur le sujet, un rassemblement a eu lieu devant le siège, boulevard des Italiens, à l'appel de tous les syndicats. Nous étions près de 500, ce qui constitue une mobilisation importante. La direction a reçu une délégation composée de délégués et de collègues de chaque secteur, en particulier ceux de Réaumur et de SIB (l'informatique) qui doivent partir dès novembre 2008 sur le nouveau site.

Chacun a pu entendre les faux arguments de la direction justifiant la délocalisation et y répondre directement. Il est, par exemple, inadmissible de s'entendre dire que pour la majorité du personnel, l'allongement " moyen " du temps de transport serait de... 7 minutes ! Cela est ressenti comme un mensonge éhonté : beaucoup d'entre nous vont se retrouver avec plus de trois heures de transport par jour. De même, qui peut croire que la direction s'engage durablement à rester à Villejuif quand on se souvient qu'elle disait la même chose lors du déménagement de l'informatique de la Défense à Opéra, il y a moins de deux ans ?

Bref, tout le monde se rend compte que la direction essaie de maquiller la réalité. En fait, ce qu'elle veut, c'est faire des économies de personnel et de mètres carrés alors même que les bénéfices de LCL sont encore en hausse cette année. Mais le personnel n'est pas dupe et il n'a pas dit son dernier mot.

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