Groupe Peugeot-Citroën - PSA Rennes : Toujours moins d'ouvriers pour toujours plus de profits21/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2068.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Peugeot-Citroën - PSA Rennes : Toujours moins d'ouvriers pour toujours plus de profits

Depuis des années, l'usine PSA de Rennes supprime des postes. Bien sûr, il n'y a pas eu de plan de licenciements, mais les effectifs seront passés en quelque deux ans de 10 000 à environ 8 000 salariés. Constamment, la hiérarchie nous explique que nous sommes encore trop nombreux.

L'an dernier, il y a eu un plan de départs volontaires, sorte de plan de licenciements déguisé, qui a permis à la direction de faire partir environ 580 personnes pas liées directement à la production. Il faut dire que, vu la dégradation incessante des conditions de travail dans ces services, certains ont préféré prendre l'argent qu'on leur donnait et partir chercher du travail ailleurs, même si ce n'est pas facile. La direction s'est fait, pour pas cher, un coup de publicité avec cela, mettant en avant les sommes et les moyens (sorte de cellule de reclassement) qu'elle avait mis en place. Après cet essai, elle récidive cette année avec un objectif de 420 départs...

Pour arriver à ses fins, la direction a inventé un nouvel outil de suppression de postes de production, " les chantiers hoshin ". Inaugurée dans l'atelier Ferrage, cette méthode arrive au Montage, où elle est appliquée dans tous les secteurs. Partout, cela se passe de la même façon : pendant une quinzaine de jours, des chefs, des techniciens et des ouvriers du secteur sont chargés " d'aménager les postes " après qu'on leur a signifié le nombre de postes supprimés. Il faut que cela " passe " coûte que coûte.

Pour l'avenir, la direction prévoit la suppression des trois lignes de montage actuelles pour les remplacer par une ligne à grande cadence (55 véhicules par heure) et une autre pour de petits volumes (15 véhicules par heure). Avec ces deux lignes, la direction compte assurer une production équivalente à celle qu'elle obtient aujourd'hui avec trois lignes. Pour rassurer le personnel, elle prétend que son projet n'aura que " peu d'incidence sur les effectifs ". Dans un contexte où de nombreux anciens vont partir en retraite, tout le monde voit bien qu'ils ne seront pas remplacés.

Les moyens d'embaucher existent, beaucoup d'entre nous en sont conscients, et il faudra le plus vite possible transformer cela en exigence.

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