Laval : Grève à la maison de retraite07/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2066.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Laval : Grève à la maison de retraite

Le personnel soignant de la maison de retraite de Saint-Julien à Laval (Mayenne) est en grève tournante, reconductible et illimitée, depuis le 5 février. Vu la nécessité d'assurer les soins, ce sont onze membres du personnel, sur une cinquantaine, qui arrêtent de travailler chaque jour. Les employés refusent les conditions dans lesquelles va se faire le déménagement des résidents et du personnel, vers une nouvelle structure qui doit ouvrir le 10 mars.

Il est prévu de créer 10 postes supplémentaires (plus un demi-poste d'infirmière) pour gérer le futur établissement. Mais celui-ci comportera deux unités de 14 lits chacune, réservées aux malades d'Alzheimer, ce qui suppose une prise en charge par le personnel soignant beaucoup plus importante que dans une maison de retraite classique, afin que les personnes âgées atteintes de cette maladie soient soignées dans de bonnes conditions. Avec seulement 10 postes supplémentaires, on est loin du compte. Les salariés en grève exigent la création de 18 postes, un minimum pour pouvoir continuer à s'occuper correctement des résidents.

Ce déménagement va aussi entraîner l'augmentation du prix de la journée : 49,70 euros au lieu de 43 euros, soit plus de 200 euros de plus par mois, une somme énorme pour quelqu'un qui ne bénéficie que d'une petite retraite. Une augmentation d'autant moins acceptable si elle n'est pas accompagnée d'une amélioration de la prise en charge.

Les salariés de Saint-Julien en colère ont reçu le soutien des familles, des médecins, et de beaucoup d'habitants de Laval : samedi dernier sur le marché, leur pétition a récolté en une demi-heure environ 700 signatures !

Aujourd'hui, la situation étant toujours bloquée, les salariés mobilisés refusent de faire le déménagement prévu pour le 10 mars s'ils n'ont pas l'engagement de la direction de créer les postes manquants. Celle-ci campe sur ses positions, affirmant qu'elle ne peut pas faire plus, et annonce qu'elle fera effectuer le déménagement par des personnes extérieures, ce qui serait une solution inhumaine pour les résidents. Une menace inadmissible.

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