Peugeot Citroën PSA - Bénéfices 2007 : Cinq fois ceux de 200620/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2064.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot Citroën PSA - Bénéfices 2007 : Cinq fois ceux de 2006

La direction du groupe PSA a communiqué à la presse ses résultats pour l'année 2007. Ses commentaires sont révélateurs. Pour elle tout va bien : " retour à la croissance, (...) marge opérationnelle consolidée, (...) forte croissance du résultat net (lisez : des bénéfices, 855 millions), " forte génération de cash flow libre : 1milliard 602 millions " (dans la caisse, libre de suite).

Un peu plus loin, elle précise (un peu) comment ces résultats ont été obtenus : " effets positifs des réductions de coûts " et des " améliorations de prix ", " augmentation de la production "... " amélioration de la productivité, forte baisse des frais généraux "...

Derrière ces quelques mots, c'est une exploitation accrue dans le groupe automobile qui permet ces résultats. Les travailleurs à la production sont moins nombreux car 10 200 emplois ont été supprimés, dont 8 200 en France en 2007. Les 207 800 salariés qui restent ont produit un nombre record de voitures cette année. Ainsi chacun d'entre eux a permis 4 500 euros de bénéfices pour l'année... somme qui est dans les caisses du groupe et va partir dans celles des actionnaires.

PSA cite aussi les bons résultats de deux autres entreprises du groupe, Gefco (transport), Faurecia (équipementier), et de la banque PSA-finances. Leurs chiffres d'affaires augmentent ; elles sont bénéficiaires. Il n'y a qu'un aspect qu'ils regrettent : cela aurait été encore mieux s'il n'y avait " l'inflation des coûts de matières premières, du change, des salaires ". Ah, que la vie des patrons est dure !

Cette année, le groupe PSA réalise cinq fois plus de bénéfices que l'an dernier. Pour annoncer ces chiffres, Christian Streiff, le PDG du groupe, s'est fait filmer dans un message vidéo, transmis dans la messagerie interne. Il ne fait que répéter bravo et merci. Mais qu'attend-il pour annoncer de vraies augmentations de salaires et embaucher, en particulier les travailleurs précaires ?

Partager