L'Oréal Chevilly-Larue (94) : Ras-le-bol du blocage des salaires !20/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2064.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

L'Oréal Chevilly-Larue (94) : Ras-le-bol du blocage des salaires !

L'Oréal a annoncé mercredi 13 février des profits records : 2,65 milliards d'euros, en augmentation de 29 % par rapport à l'année 2006. Pour les travailleurs de l'entreprise, cela n'a pas été une surprise. Chacun sait bien que L'Oréal accumule depuis des années des fortunes tandis que les salaires sont bloqués.

Ceux de Rambouillet, Vichy, Aulnay, Ormes avaient débrayé la semaine précédente, avant l'annonce des résultats, car depuis des années les salaires sont à la traîne par rapport à l'inflation. À Rambouillet, les grévistes ont imposé une rallonge de 45 euros.

Cela a été un encouragement pour préparer les débrayages du lundi 18 février. Ce jour-là une intersyndicale a appelé à des actions sur l'ensemble des entreprises du groupe, car le lendemain la direction devait annoncer ce qu'elle prévoyait pour l'évolution des salaires.

La journée a été une réussite : à l'usine de Vichy, près de 70 % des salariés ont suivi le mouvement, encore plus à l'usine d'Aulnay et à Fapagau ; à Ormes aucune production n'est sortie ; les centrales d'expédition de Marly et d'Ormes ont été bloquées dès le matin. D'autres sites ont été touchés comme à Levallois, Asnières, La Roche-Posay ou aux centres de recherches d'Aulnay et de Clichy.

Au centre de recherches de Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne, c'est à près de 200 que nous nous sommes rassemblés. Les discussions devant les portes de l'entreprise étaient nombreuses, sur le niveau de vie et le blocage de nos salaires. Pour certains, c'était leur première grève. Tous les présents ont approuvé l'action et veulent avant tout le retour des augmentations générales, avec un réajustement conséquent pour récupérer ce qu'on a perdu depuis longtemps. Le défilé le long de la nationale 7 a été salué par quelques automobilistes klaxonnant ou levant le poing en solidarité.

Le lendemain, un rassemblement a eu lieu devant le siège à Clichy, lors de la seconde séance de négociation avec la direction. Alors que le dividende par action va augmenter de 16,9 %, la direction propose aux travailleurs une prime de 250 euros brut en mars, et aucune augmentation générale pour 2008. Mais il est clair que ça ne fait pas le compte et la direction n'en sera pas quitte avec ça !

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