Cuisiniers sans papiers : La lutte a payé20/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2064.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cuisiniers sans papiers : La lutte a payé

Mardi 19 février, sept des neuf cuisiniers africains sans papiers du restaurant La Grande Armée, ont obtenu gain de cause. La Préfecture de police leur a accordé un titre de séjour et leurs deux autres collègues doivent être régularisés dans la semaine.

Pour cela, les cuisiniers ont dû occuper depuis le 13 février ce restaurant cossu. Situé à deux pas de l'Arc de Triomphe, celui-ci attire une clientèle peu habituée à manger à côté de cuisiniers portant toque et badges rouges de la CGT, dans un décor transformé par des banderoles de ce syndicat et de l'association Droits Devant. Et pour ce public qui ne regarde pas à l'addition et pour qui un repas à 70 euros ou une sole meunière à 45 euros ne sont rien, le menu n'était sûrement pas à leur goût.

Pas plus d'ailleurs pour les propriétaires du restaurant, les frères Costes, dont on dit dans la profession que, " pour transformer le zinc en or, ils sont les meilleurs alchimistes de Paris ", mais dont Raymond Cheveau, un responsable de la CGT, explique plus prosaïquement les " secrets " : " Tous les cuisiniers ont été embauchés en connaissance de cause. Les frères Costes sont bourrés de tune. Ils embauchent une main-d'oeuvre à bon marché qu'ils exploitent honteusement. "

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