Renault - Cléon (Seine-Maritime) : Premier débrayage sur les salaires30/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2061.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault - Cléon (Seine-Maritime) : Premier débrayage sur les salaires

Après plusieurs années sans même un débrayage sur les salaires, la CGT avait décidé d'appeler à une journée d'action sur l'ensemble des sites Renault pour le mardi 29 janvier dans le cadre des négociations salariales avec la direction.

L'usine Renault de Cléon qui fabrique des moteurs et des boîtes de vitesses compte environ 4 700 salariés qui subissent, comme ailleurs, la baisse de leur pouvoir d'achat.

Le " contrat 2009 " du PDG Carlos Ghosn prévoit un triplement des dividendes des actionnaires pour 2009. Autant dire que Renault a de l'argent, beaucoup d'argent et que tout le monde le sait.

La CGT a appelé à Cléon à un débrayage de deux heures minimum, rejointe pour cet appel par l'ensemble des syndicats (CFDT, FO, CFTC) excepté la CFE-CGC. Les revendications CGT sont " pas de salaire en dessous de 1 500 euros net " et " + 300 euros net d'augmentation pour tous ", les autres syndicats s'étant mis d'accord sur " 5 % avec un talon de 80 euros ".

Cette journée a été un succès. Il y a eu entre 900 et 1 000 grévistes sur les trois équipes. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas été aussi nombreux dans les allées des ateliers. Le cortège était joyeux, dynamique et bruyant. Et l'allure consternée des représentants de la direction valait le coup d'être vue ! Comme d'habitude ils ne s'étaient pas ménagés pour faire du chantage aux promotions et à l'affectation de nouvelles fabrications...

Ces deux heures ne suffiront certes pas à faire céder la direction sur les 300 euros. Les assemblées générales ont donc voté à la quasi-unanimité le principe d'un nouveau débrayage avant le 16 février, jour de la prochaine négociation sur les salaires, et de faire tout pour être encore plus nombreux la prochaine fois.

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