Peugeot-Citroën - Rennes : Suppression d'une ligne de production pour mieux exploiter30/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2061.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot-Citroën - Rennes : Suppression d'une ligne de production pour mieux exploiter

Après l'usine d'Aulnay-sous-Bois, où une des deux lignes de montage doit être démontée cet été, la direction de PSA Rennes vient d'annoncer son projet de supprimer en 2010 l'une des trois lignes de montage de voitures de l'usine. Sa capacité de production serait ainsi réduite d'un quart, passant de 92 à 70 véhicules par heure.

En fait, Streiff, le PDG de PSA, veut réorganiser les usines pour les faire tourner au maximum. L'usine de Rennes n'ayant que très rarement produit plus de 70 véhicules à l'heure et n'envisageant pas d'augmenter sa production, c'est en diminuant les capacités de production qu'il compte accroître la productivité. Il veut réduire le citron pour pouvoir mieux le presser !

Les conséquences seront désastreuses pour les conditions de travail et l'emploi car la même production se fera à des cadences folles, sur deux lignes au lieu de trois et avec moins de personnes. Le travail de nuit et du samedi sera aussi généralisé quand le maximum de production sera demandé.

Les gains envisagés pour la direction de PSA, par la suppression d'installations industrielles et de machines de production, se situent surtout dans ce qu'elle appelle " les frais de structure ", c'est-à-dire tout le personnel non directement productif comme les ouvriers professionnels, techniciens et cadres. En juin prochain, avec l'aboutissement du plan de licenciements " volontaires ", mille emplois auront été supprimés en un an dans ces catégories à Rennes, soit plus de 10 % de l'effectif total de l'usine !

Et c'est toujours le même baratin sur " la nécessaire compétitivité pour assurer la pérennité de l'usine " qui nous est servi pour justifier les sacrifices. Partout PSA fait régner un climat d'incertitude sur l'avenir des usines en prétendant qu'elles sont toutes en concurrence et que ce serait seulement les plus productives qui survivraient.

Les travailleurs ne sont pas dupes et savent que le seul but est d'augmenter les bénéfices en réduisant le nombre de postes de travail. Alors si le plan de Streiff contre les travailleurs est clairement annoncé, il faudra lui opposer un plan de lutte.

Partager