La crise financière : Qu'est-ce que l'économie réelle ?30/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2061.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La crise financière : Qu'est-ce que l'économie réelle ?

Pour distinguer ce qui relève d'une part de la production de biens et d'autre part de la financiarisation croissante de l'économie, bon nombre de commentateurs parlent de " l'économie réelle " pour la première. Et pour rassurer le public on ajoute qu'en ce domaine tout va bien, que les " fondamentaux " sont bons.

Les spéculations sur les différents " produits financiers " relèveraient donc d'une " économie virtuelle ", d'importance somme toute secondaire, bien que ces produits seraient " utiles ", nous dit-on, au bon fonctionnement de l'économie. On entend même parfois l'expression, totalement dénuée de sens, " d'industrie financière ".

Mais toutes ces acrobaties de vocabulaire ne sont là que pour élever un rideau de fumée sur ce qu'est réellement le système capitaliste.

La production des biens de consommation pour satisfaire les besoins de la population n'en a jamais été la finalité. Ce qui intéresse les capitalistes, c'est la recherche du profit, et donc les marchés solvables. Et la propriété privée des grands moyens de production, le fait que la production ne soit pas organisée en fonction des besoins recensés de la population, n'a cessé d'engendrer, depuis la naissance du capitalisme, des crises régulières.

C'était déjà vrai dans la jeunesse du capitalisme. Mais à l'époque du capitalisme sénile, celle dans laquelle nous vivons, les grandes sociétés internationales comptent bien plus sur les opérations financières en tout genre qui font l'actualité économique, que sur le développement de la production pour réaliser le maximum de profits. Elles engagent bien plus de capitaux dans ces opérations que pour accroître ou moderniser l'appareil de production.

Leurs profits, elles les tirent de l'aggravation de l'exploitation, en faisant effectuer la même production par des effectifs moins nombreux, en procédant à des concentrations, à des rachats d'entreprises (et des marchés qui leur sont liés), qui se traduisent toujours par des suppressions d'emplois.

Toutes ces conséquences de la mainmise du capital financier sur l'économie ne sont pas " virtuelles ". C'est finalement cela " l'économie réelle ".

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