Vacances présidentielles : Un président qui s'affiche.02/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2057.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vacances présidentielles : Un président qui s'affiche.

Que Nicolas Sarkozy s'affiche comme il l'a fait pour la seconde fois aux côtés du milliardaire Vincent Bolloré, profitant de son jet privé pour de confortables vacances en Égypte, est dans l'ordre des choses. On peut même se féliciter que ce représentant des riches se retrouve accueilli de la sorte chez l'un des siens, sans fard et sans artifice, mais non sans faste. Cela a au moins le mérite d'éviter de longues démonstrations pour convaincre que Sarkozy n'est pas le représentant de tous les Français, comme il veut le faire croire, mais celui des plus riches d'entre eux.

Est-ce la rupture, comme il le prétend ? Même pas, car ses prédécesseurs, aussi bien Chirac que Mitterrand, ne dédaignaient pas les réceptions que leur offraient les grands de la planète ou les fréquentations des milieux d'affaires, même si leurs pratiques étaient moins mises en scène.

Pour répondre aux critiques venant des dirigeants du PS, qui reprochent à Sarkozy les avantages que lui a procurés l'un des plus riches hommes d'affaires de France, les proches du président ironisent. L'un d'eux, le secrétaire d'État à la Fonction publique André Santini, explique que grâce à cette générosité les vacances du président n'auraient " rien coûté aux contribuables ". Même si Bolloré a réglé une bonne part de la note des nouveaux tourtereaux, celle de Nicolas comme celle de Carla, et que leur logement a été assuré, selon Le Canard enchaîné, par l'émir d'Abou Dhabi, il ne faudrait pas croire que la fortune de Bolloré ne doive rien aux contribuables de ce pays.

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