Toyota Moto Manufacturing France - Onnaing (Nord) : Ça ne fait pas le compte !02/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2057.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota Moto Manufacturing France - Onnaing (Nord) : Ça ne fait pas le compte !

À l'occasion des négociations annuelles obligatoires sur les salaires, les travailleurs de l'usine Toyota, près de Valenciennes dans le Nord, ont exprimé leur mécontentement.

Il faut dire que les salaires sont vraiment faibles, à peine 1 200 euros pour un ouvrier en production en 2x8. En plus, depuis plusieurs mois, la prime d'intéressement dégringole et se réduit à 2 000 euros pour l'année au lieu de 3 200 euros l'année dernière. En fait, on travaille plus et on gagne moins !

Lors de la première réunion sur les salaires, la direction a annoncé une prime de 138 euros, uniquement pour les embauchés. Ce qui a mécontenté encore plus de monde ! Beaucoup disaient : " 138 euros, c'est tous les mois qu'il les faudrait sur la fiche de paye ! " " Et les intérimaires, pourquoi n'y ont-ils pas droit ? "

Lundi 17 décembre, les syndicats CFTC, FO et CGT ont distribué un tract commun pour appeler à des réunions du personnel. Ces réunions ont rassemblé en tout 600 personnes (sur un total de 4 000 salariés, dont 900 précaires). Du jamais vu à l'usine Toyota d'Onnaing ! Nous avons quasiment tous voté contre les 2 % de la direction.

Mais le lendemain, lors de la " dernière " réunion sur les salaires, les participants étaient moins nombreux, un peu plus de 400 sur deux équipes. Il faut dire que, entre-temps, les pressions se sont accentuées, menaces, convocations, etc. Ceux qui étaient venus ont hué le 0,2 % de plus lâché par la direction. Mais seule une minorité se sentait prête à appuyer par un débrayage une revendication d'augmentation de salaire plus importante.

La direction a proposé une quatrième réunion vendredi 21, histoire de faire traîner les choses jusqu'à la veille des fêtes, où elle n'a finalement lâché que 2,4 % d'augmentation.

Dans cette usine où il y a beaucoup de jeunes, c'est la première fois que nous sommes si nombreux à exprimer publiquement et collectivement notre mécontentement. Et nombreux sont ceux qui ont compris que les petites concessions de la direction sont le résultat de la mobilisation.

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