Renault-Sovab - Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Huit jours de grève des travailleuses d'Onet.02/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2057.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Sovab - Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Huit jours de grève des travailleuses d'Onet.

Lundi 17 décembre, une cinquantaine de travailleurs de l'entreprise de nettoyage Onet se sont mis en grève à l'appel de la CGT sur plusieurs chantiers et sites d'entreprises.

Démarrée chez Arcelor Mittal, la grève a touché particulièrement l'usine Renault-Sovab, où la totalité des femmes de ménage ont profité de l'occasion pour dénoncer leurs conditions de travail et dire qu'elles en ont en ras le bol des salaires de misère à 950 euros net par mois. Elles revendiquent une augmentation de salaire de 4 %, une prime de conditions de travail de 25 euros par mois, une prime de vacances de 20 euros par mois et 8 % de plus sur la prime de transport.

Elles en ont aussi assez de travailler toujours plus. De 24 salariées il y a deux ans, elles ne sont plus que 14 aujour¬d'hui, et la direction d'Onet menaçait de supprimer encore des effectifs. À chaque renouvellement de contrat, la Sovab a fait jouer la concurrence et imposé des prix de plus en plus bas. Certaines d'entre elles, qui sont depuis une dizaine d'années à la Sovab, ont ainsi changé au moins quatre fois d'employeur.

Elles en ont ras le bol de toutes les mesquineries : une paire de gants par mois, les pénuries chroniques de produits de nettoyage, les sacs poubelles donnés au compte-gouttes, les vêtements de travail non adaptés, les pressions pour faire le travail des collègues en maladie sans qu'elles soient remplacées...

Les syndicats de Renault-Sovab dénoncent tout cela mais la direction donneuse d'ordre botte en touche en disant qu'elle ne fait que payer une prestation globale et qu'il incombe à l'entreprise de nettoyage de fournir les moyens en personnel et en matériel pour la prestation demandée. Bref, elle s'en lave les mains.

Bien que sur les autres sites le travail ait repris au bout d'une semaine, les travailleuses du nettoyage de Renault-Sovab, soutenues aussi par la CGT de l'usine, ont poursuivi la grève jusqu'à la fermeture de l'usine le 28 décembre pour les congés.

Elles ont eu maints témoignages de sympathie lorsqu'elles ont distribué des tracts aux abords de l'usine. La solidarité des travailleurs de Renault s'est aussi manifestée lors de la collecte qui a rapporté 1 800 euros. Beaucoup soulignent leur courage, approuvent leur grève, et des dizaines de travailleurs ont débrayé une heure avant la fin de leur poste dans tous les secteurs de l'usine le 28 décembre, comme elles le leur avaient demandé, pour finir l'année sous le signe de la solidarité. Rendez-vous est pris pour le retour des congés.

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