Médicaments et soins : Les assurés sociaux vont devoir payer encore plus.02/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2057.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Médicaments et soins : Les assurés sociaux vont devoir payer encore plus.

Préconisé par Sarkozy, le dispositif dit des " franchises médicales " est entré en application le premier janvier. Désormais 50 centimes d'euro seront donc prélevés sur chaque boîte de médicaments ainsi que sur certains actes paramédicaux et 2 euros sur chaque transport en ambulance, cela à concurrence d'un total cumulé de 50 euros par an et par malade.

Cette nouvelle attaque contre les assurés sociaux est d'autant plus scandaleuse qu'elle s'ajoute au forfait de 1 euro déjà prélevé sur chaque consultation et sur chaque acte médical (comme les analyses), dans la limite de 50 euros par an et par malade également, mesure en vigueur depuis 2004. Pour une famille de quatre personnes, l'addition globale peut donc atteindre jusqu'à 400 euros par an. Sans compter le forfait de 18 euros instauré également depuis 2006 pour les actes hospitaliers coûtant plus de 91 euros. Autant dire que se soigner devient de plus en plus un luxe inaccessible pour les retraités et les familles modestes.

Dans le domaine de la santé, le début de l'année sera aussi marqué par le déremboursement de nouveaux médicaments, comme les veinotoniques (utilisés notamment pour le traitement des jambes lourdes et douloureuses). Ces médicaments, dont l'efficacité a été jugée insuffisante, sont surtout utilisés par des personnes âgées à la circulation veineuse défectueuse. Ils avaient déjà fait l'objet d'un taux de remboursement inférieur. Désormais ils ne seront plus remboursés du tout. Cette nouvelle liste de médicaments vient grossir une liste de plus en plus longue de médicaments qui, sous prétexte qu'ils sont considérés comme des médicaments de " confort " ou dont le " service médical rendu " est jugé insuffisant, ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale.

Pour justifier ses mauvais coups contre les assurés, ce gouvernement, comme ses prédécesseurs de droite et de gauche, met en avant le coût croissant des soins et de la prise en charge des malades. En faisant rabâcher cela par les médias, il espère en convaincre l'opinion et faire oublier que ce sont surtout les exonérations de cotisations sociales accordées au patronat, le chômage et les bas salaires qui creusent le prétendu " trou " de la Sécurité sociale.

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