Hausse du gaz : Le pire est probablement à venir.02/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2057.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse du gaz : Le pire est probablement à venir.

Les tarifs du gaz étant toujours " régulés " c'est-à-dire soumis à l'accord de l'État, celui-ci a accepté que Gaz de France les augmente de 4 % pour les particuliers à partir du premier janvier.

Comme à chaque hausse, depuis quelques années, GDF et l'État se sont livrés à la petite comédie qui consiste, de la part de GDF à demander beaucoup, et de la part de l'État à accorder moins, le ministère de l'Économie se disant " soucieux de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs ".

Le pouvoir d'achat va cependant prendre un nouveau coup, car ni les salaires, ni les retraites, ni les minima sociaux, etc., n'ont augmenté d'autant.

À chaque augmentation de ses tarifs, Gaz de France tente de se justifier en déclarant qu'il ne fait que répercuter la hausse des prix d'achat du gaz à l'étranger, lesquels sont indexés sur le cours du pétrole.

C'est vrai qu'ils sont indexés sur le cours du pétrole, mais le pétrole et le gaz étant payés en dollars et vendus en euros, cela limite le manque à gagner de GDF. Ensuite, comment expliquer les bénéfices " historiques " de Gaz de France en 2006 (ceux de 2007 n'étant pas encore publiés) qui ont atteint 2,3 milliards d'euros ?

Au vu de ces bénéfices, Gaz de France serait parfaitement en état non seulement de ne pas augmenter ses tarifs, mais même de les diminuer !

En fait, si l'État fait mine de se soucier, en partie, des consommateurs, c'est parce que nous sommes à la veille de la période électorale des municipales. Mais, dans le fond, il se préoccupe plutôt des actionnaires de GDF et surtout des futurs actionnaires de Suez-GDF, dont la fusion effective devrait avoir lieu dans quelques mois.

Et c'est pourquoi il est d'ores et déjà envisagé une nouvelle hausse des tarifs du gaz, en avril, c'est-à-dire juste après les municipales.

Gaz de France estime que le manque à gagner dû à l'insuffisance des hausses, à ses yeux, à cause des blocages de l'État, serait d'environ 1 milliard d'euros. Et il espère bien récupérer cette somme un jour, grâce à de nouvelles augmentations plus conséquentes.

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