Retraites EDF et GDF : Négociations pour une pilule amère07/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2053.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Retraites EDF et GDF : Négociations pour une pilule amère

La proposition de Thibault de discuter sur les retraites entreprise par entreprise est immédiatement entrée en application chez EDF et GDF, avant même les autres, à savoir SNCF et RATP.

Mais ces négociations (qui ne sont pas terminées) entre syndicats et directions des industries électriques et gazières sont particulières car elles ont lieu à la fois sur la " réforme " du régime de retraite et sur les rémunérations, comme d'ordinaire en fin d'année. Directions et gouvernement concoctent un cadeau de Noël empoisonné : une prime de 600 euros pour solde de tout compte par rapport à la perte de pouvoir d'achat depuis des années, et une minable augmentation des salaires en janvier, qui n'atteint même pas 1,5 %. En échange, ils se préparent à diminuer les pensions de retraite de manière considérable, jusqu'au tiers de leur montant dans certains cas.

Pour tenter de faire passer cette pilule fort amère, il est question de créer un Perco : un plan d'épargne pour la retraite collective. Ce système, créé par Fillon à la suite de la " réforme " de la retraite des fonctionnaires, permet aux salariés de se créer un complément de retraite... en plaçant une partie de leur salaire sur le plan épargne de l'entreprise. Autrement dit, en versant de l'argent à nos directions pour qu'elles le placent, et éventuellement qu'elles le perdent, comme ce fut le cas aux États-Unis pour les salariés d'Enron par exemple.

Partager