Renault-Technocentre Guyancourt(78) : Six jours de grève des travailleurs du nettoyage contre les salaires de misère07/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2053.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Technocentre Guyancourt(78) : Six jours de grève des travailleurs du nettoyage contre les salaires de misère

Au Technocentre Renault de Guyancourt, la grève qui a démarré lundi 19 novembre, lancée par le syndicat CGT de la société de nettoyage ISS, a été suivie par tous ses salariés, chefs d'équipe compris.

830 euros net par mois pour 130 heures par mois, c'est ce que gagnent certains travailleurs de la société de nettoyage ISS. Ils sont une cinquantaine à faire le ménage dans une partie des bâtiments du Technocentre Renault de Guyancourt, qui comprend 11 000 salariés. Le nettoyage du reste des bâtiments est assuré par les 100 travailleurs d'une autre société, TFN. À cela s'ajoutent des conditions de travail qui se dégradent : départs non remplacés, manque de respect de la direction d'ISS...

Les travailleurs ont appris à s'organiser dans la grève : discussions collectives, rédaction de tracts, distribution aux cantines et aux portes du Technocentre. Ils ont reçu un bon accueil de la part des autres salariés du site, choqués par leurs bas salaires. Des délégués CGT, SUD et CFDT les ont également aidés.

Très vite, la direction d'ISS, avec la complicité de Renault, a fait venir des salariés extérieurs au site la nuit et le week-end pour faire le nettoyage. Renault a désactivé un moment les badges des grévistes, les empêchant de se déplacer à l'intérieur du site.

Lundi 26 novembre, les grévistes ont appelé à un rassemblement de soutien où la présence d'une centaine de salariés des entreprises sous-traitantes et de Renault leur a donné du baume au coeur. Au même moment, se tenait une négociation entre la direction d'ISS et la CGT d'ISS et de Renault.

La délégation est revenue avec un protocole de fin de conflit bien maigre : 0,5 % d'augmentation au 1er janvier 2008, trois jours de grève payés sur six, une prime de fin d'année 2008 passant de 450 à 600 euros pour les salariés à temps plein, mais versée en janvier 2009. Les délégués centraux CGT, aidés en cela par certains dirigeants de la CGT Renault, ont mis tout leur poids dans la balance pour faire reprendre le travail, bien que les grévistes aient été, eux, loin d'être convaincus par les résultats contenus par le protocole.

Le travail a repris lundi 26 novembre sur ce résultat, avec malgré tout le sentiment pour les travailleurs, dont certains faisaient grève pour la première fois, qu'ils s'étaient fait respecter.

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