PTC - Pantin (Seine-Saint-Denis) : Grève pour les salaires07/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2053.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PTC - Pantin (Seine-Saint-Denis) : Grève pour les salaires

Depuis le 28 novembre, les 18 salariés de la production de l'entreprise de la métallurgie PTC à Pantin (Seine- Saint-Denis) sont en grève. Ils revendiquent une augmentation des salaires de 300 euros et la restitution des deux jours de RTT que l'employeur leur a supprimé dans le passé en échange d'une augmentation de 1 % sur leur salaire.

Cette usine, qui emploie une soixantaine de travailleurs, est spécialisée dans la réparation et la location de gros matériels, tels que compresseurs et outils pour travaux publics. Ce n'est pas tout à fait une petite entreprise puisqu'elle fait partie d'un groupe qui emploie 1 100 ouvriers sur toute la France.

Cela fait des mois que les délégués du personnel CGT réclamaient une négociation salariale alors que la direction fait la sourde oreille depuis trois ans, prétendant sans complexe que les salariés auraient eu une augmentation de salaires de 9 % en huit ans !

De même la récupération des deux jours de RTT supprimés en échange d'une augmentation de salaire de 1 % ne serait pas possible car des heures supplémentaires seraient nécessaires pour sortir la production. Il n'y aurait pourtant qu'à embaucher !

Les travailleurs en ont assez et ont décidé de montrer que si le patron a les cordons de la bourse en mains, eux, peuvent arrêter le travail. Lundi 3 décembre, aidés par la CGT de Pantin, les grévistes organisaient un rassemblement-barbecue devant l'usine à midi. Des employées de bureaux, soutenant ces revendications, se sont jointes à leur casse-croûte au nez et à la barbe du patron. D'anciens ouvriers de l'entreprise, licenciés, ainsi que des travailleurs d'autres entreprises de Pantin et du Pré-Saint-Gervais se sont aussi associés au barbecue qui a été un succès.

Une heure après ce rassemblement, le patron annonçait qu'il acceptait d'organiser une réunion, ce qu'il refusait jusque-là. Pour les grévistes, c'était une bonne nouvelle. Chacun a bien compris que la grève pouvait aider à déboucher les oreilles du directeur et, aux dernières nouvelles, celle-ci continuait donc !

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