Commencée le 18 octobre, avec les travailleurs de la SNCF, de la RATP, de l'EDF et de GDF, la grève contre la réforme des régimes spéciaux se poursuit à l'Opéra de Paris.

Le mouvement est minoritaire depuis que les principaux syndicats, la CGT et la CFDT, ont levé le préavis de grève le 18 novembre, le secrétaire du Syndptac-CGT allant même jusqu'à affirmer que cette grève était " irresponsable dans le cadre d'une négociation, quand toute l'économie est en jeu " ! Seuls les syndicats FO, Sud et FSU ont appelé à la poursuite et lancé un nouveau préavis allant jusqu'au 20 décembre.

À l'Opéra, les modalités pour avoir droit à une retraite à taux plein varient en fonction de la catégorie de personnel, artistique ou technique, et du métier exercé. Mais tous sont touchés par la réforme proposée, et d'autant plus pour les personnels techniques que l'âge d'embauche se situe aux alentours de 30 ans, contre 18 ans auparavant.

Actuellement, la grève se poursuit surtout parmi les personnels techniques et, même si elle ne touche qu'une fraction d'entre eux, elle n'en entraîne pas moins l'annulation des spectacles car ils sont indispensables.

Évidemment, reprenant la formule à la mode, la direction de l'Opéra de Paris se plaint d'être " prise en otage " et déplore les pertes financières occasionnées par la grève. Mais si la réforme des régimes de retraite des employés de l'Opéra était appliquée avec le système de décote actuellement prévu, ce sont eux qui perdraient près du quart du montant de leur retraite, ce qu'ils refusent à juste titre.