Groupe Malakoff-Médéric - St-Quentin-en-Yvelines : Un projet de fusion sans aucune assurance pour les salariés07/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2053.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Malakoff-Médéric - St-Quentin-en-Yvelines : Un projet de fusion sans aucune assurance pour les salariés

Au Groupe Malakoff de Saint-Quentin-en-Yvelines qui gère des caisses de retraite complémentaires et de prévoyance, nous avons été avertis en mars dernier d'un projet de fusion avec Médéric, une entreprise du même secteur, dont le siège est à Paris dans le 9e arrondissement.

Depuis cette annonce, les occasions de nous inquiéter n'ont pas manqué. Rien que le nom du maître d'oeuvre de la fusion avait de quoi nous mettre en éveil, puisqu'il s'agissait de Sarkozy, Guillaume de son prénom, frère de Nicolas et ancien vice-président du Medef. Ça partait mal !

La direction a essayé de faire approuver son projet de fusion, en vitesse, par les deux Comités d'établissement. Mais l'un et l'autre se sont montrés méfiants : aucune précision n'était donnée en ce qui concerne le sort des personnels. Il était juste fait allusion au fait que nous resterions dans le même " bassin d'emploi ", sans en préciser les limites géographiques...

En fait, la direction ne s'engage pas à garantir l'emploi. Dans la réalité, dès maintenant, les départs ne sont plus remplacés et les CDD ne sont quasiment plus renouvelés. Au Groupe Malakoff, on vient même de nous annoncer la suppression du service qui nous approvisionnait en matériel de bureau et du service reprographie. Ça promet.

Autre source d'inquiétude, le bâtiment de Saint-Quentin-en-Yvelines, proche de la gare et propriété du Groupe Malakoff, devrait être vendu, et le groupe a décidé de louer des locaux, toujours dans la même ville, mais nettement plus loin de la gare. Une façon de nous préparer à des déménagements plus... définitifs ?

La seule préoccupation des deux directions est la " vitrine commerciale " du groupe ; elles veulent que les commerciaux se répartissent harmonieusement le terrain, et proposent les mêmes " produits " aux clients. Mais de l'autre côté de la fameuse vitrine, il y a déjà des réductions de personnel, avec des commerciaux qui se retrouvent tout seuls pour deux ou trois départements.

De leur côté, nos collègues de Médéric ont toutes les raisons de s'inquiéter de ce projet de fusion avec une entreprise qui, tout en se référant à la même convention collective, a l'habitude de sous-classer un grand nombre de ses salariés. La nouvelle direction va-t-elle en profiter pour tirer tous les salariés vers le bas ?

Les deux directions se vantent de vouloir proposer aux entreprises clientes ce qu'il y a de meilleur dans leurs contrats et aux meilleures conditions. Eh bien, pour les salariés, il faut aussi appliquer à tous les meilleures conditions de travail et de salaire. La fusion des 2 100 employés de GM et des 3 800 employés de Médéric, filiales comprises, doit être l'occasion de mettre dans la balance le poids de 6 000 salariés !

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